Le début de ce mois d’août est marqué par le rebond de la référence allemande qui après avoir reculé de 9 cents dans la seconde partie de juillet reprend 11 centimes en 2 semaines consécutives. L’offre de porcs reste particulièrement faible car avec la baisse de production vient s’ajouter les effets des températures élevées de ces dernières semaines. Du côté de la demande, une amélioration du marché intérieur est constatée avec la fin des congés scolaires dans certaines régions allemandes. Sur le marché de la viande, une légère impulsion est observée notamment sur les coupes dont la longe, tandis que le secteur de la transformation éprouve plus de difficultés à répercuter les hausses de cours. Concernant la demande chinoise, les relevés des importations de la Chine en viande fraiche et congelée montrent une progression de 26,3 % sur le premier semestre 2019 dont + 8,8 % pour les volumes en provenance d’Allemagne qui profite certainement, actuellement, de la nouvelle impulsion des achats chinois récemment rapportée par les opérateurs espagnols. Les autres cotations du nord de l’Europe ont suivi la tendance très positive du marché allemand : le prix du kilo vif belge progresse de 6 cents alors que les fortes chaleurs ont diminué considérablement les offres tandis que la demande se raffermit sensiblement. En Autriche, le contexte est identique aux autres places de marché européennes, à savoir des offres rares contraignant à des réductions d’activité tandis que le secteur de la viande peine toujours à mettre en oeuvre de façon satisfaisante les prix dans la vente des découpes. Au Danemark, le prix d’acompte se redresse de 3 cents.
En Italie, la bonne demande estivale donne de la hauteur au prix du porc qui progresse de plus de 4 cents à nouveau cette semaine, fortifié par la tendance nettement positive des cours du nord de l’Europe et ce, malgré la perte d’une journée d’activité le jeudi 15 août. En Espagne, le 15 août sera également férié et pour cette raison, la cotation sera reconduite après la hausse de 0,9 cent enregistrée cette dernière semaine après 4 semaines de stabilité. En effet, la hausse allemande tire les autres marchés vers le haut et vient placer le cours allemand, à présent, tout près du prix espagnol. En Espagne, le niveau des offres reste bas, les températures freinent la croissance des porcs dont les poids se stabilisent à un niveau toutefois supérieur à celui de la même semaine 2018. L’activité de cette nouvelle semaine ne devrait pas trop pâtir de la présence du férié car les abattoirs travaillent déjà au ralenti par manque d’offre, et le niveau élevé des cours ne permet pas d’avoir recours à la congélation massive. Pour la troisième semaine consécutive, les opérateurs espagnols font état d’un intérêt croissant des acheteurs chinois. Si les volumes exportés par l’Allemagne vers la Chine sur le 1er semestre 2019 ont augmenté, que dire des exportations espagnoles en viande fraîche et congelée qui explosent avec 158 500 tonnes, soit un bond de 32,1%, conférant aux exportateurs espagnols la première place de fournisseur de la Chine en viande de porc, et reléguant ainsi l’Allemagne à la deuxième place !
MPB : - 0,1 cent lundi, + 0,6 cent jeudi
Sur le marché français, la déception est grande après les fortes hausses au nord de l’Europe ces 2 dernières semaines puisque le cours ne progresse que d’un demi-centime dans la semaine et s’établit à 1,582 euro. Les invendus des 2 marchés hebdomadaires (340 lundi et 2930 jeudi) n’ont pas réussi à provoquer les hausses escomptées bien que les besoins de certains abattoirs se soient révélés au fil des séances. Pourtant, le niveau des offres reste bas avec 361 448 porcs abattus alors que l’an passé pour la même semaine, 365 800 porcs avaient été abattus avec cependant un abattoir en moins dans les statistiques (d’une capacité hebdomadaire de 2300 porcs). Les poids se sont stabilisés à 93,38 kilos, (-56 g) toujours 400 g supérieurs aux mêmes références 2018. Concernant les exportations françaises de viandes fraîches et congelées vers la Chine sur le 1er semestre 2019, elles ont progressé de 40,5% pour un total de 35 000 tonnes. Les exportations de coproduits ont augmenté de 8% à 30 816 tonnes selon les données transmises par le Danemark. Les entreprises de l’aval font valoir la présence du jeudi 15 août et des besoins suffisants pour stabiliser le cours, toujours distancé par les références allemande et espagnole.