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La demande en produits porcins reste alimentée par les besoins colossaux de la Chine associés aux traditionnelles commandes de produits de Noël très prisés notamment en Europe centrale et de l’Est. Abattoirs et entreprises de transformation tournent donc à plein régime pour satisfaire cette demande qui devrait se maintenir à un niveau élevé jusqu’aux premiers jours de décembre, dernières limites compte tenu du temps nécessaire à l’acheminement des produits à destination de la Chine en vue du Nouvel an asiatique fin janvier.
En Europe du nord, la folle ascension du prix danois s’est arrêtée après 7 semaines de hausses continues pour un total de 21 cents d’euro. Pour ne pas être en reste, les éleveurs allemands ont estimé légitime de revaloriser de 4 cents leur prix de référence, figée depuis 3 mois. Cette décision n’a pas été forcément du goût des abattoirs et des entreprises de transformation pour lesquelles le coût de la matière première s’enflamme sans qu’il soit toujours possible de le répercuter auprès de leurs clients. Toutefois, la demande étant à présent supérieure à l’offre, les abattoirs devraient appliquer le prix recommandé. Sur le marché de la viande, certaines pièces telles les longes, les épaules et les filets enregistrent des hausses de prix entre 5 et 10 cents d’euro. De même, le marché belge se dynamise sous l’effet d’une demande accrue auprès des usines de transformation tandis que les porcs vifs sont toujours très convoités par les abattoirs allemands. Dans ce contexte, le prix du kilo vif reprend 4 cents. En Autriche, le cours reprend 4 cents car la fluidité est totale. Les abattoirs fournisseurs de la Chine utilisent toutes les capacités disponibles pour honorer les contrats conclus et recherchent fébrilement des porcs prêts à l'abattage.
La timide hausse de 0,3 cent du cours espagnol traduit une situation équilibrée et fluide tant la demande chinoise est forte. Les poids haussent fortement mais contrairement aux années passées cela n’est pas vraiment un problème puisque tout le monde s’y retrouve, à commencer par les acheteurs chinois qui exigent des porcs lourds tandis qu’éleveurs et abattoirs espagnols y gagnent en rentabilité.
Le prix en Italie s’est stabilisé après une croissance ininterrompue depuis le mois de juillet. Le marché reste équilibré malgré l’augmentation de l’offre car la demande reste bonne auprès des entreprises de produits de fin d’année ainsi qu’en provenance de Chine.
MPB : prix inchangé à 1,681 euro
La réduction de l’activité liée aux 2 fériés de ce début novembre a permis de relâcher la pression exercée sur les abattoirs dans la recherche de leur approvisionnement. Cela s’est traduit par la stabilité du cours à l’issue des 2 séances hebdomadaires à 1,681 euro. L’extrême activité à 396 000 porcs abattus dans la semaine placée entre les 2 fériés ne laisse aucun doute sur un rapide retour à la fluidité. Le bon niveau d’abattage de cette dernière semaine fériée à 321 492 porcs traduit une demande soutenue, en particulier en provenance de la Chine. Les poids moyens continuent de progresser à 96,63 kilos (+ 280 g). Ce niveau élevé des poids moyens peut surprendre alors que l’activité est bonne mais il peut s’expliquer par l’intérêt des éleveurs à produire de porcs lourds au niveau actuel du prix du porc. La production s’engage à présent sur une période de 4 semaines d’activité pleine et soutenue avant le ralentissement traditionnel lié à la période des fêtes. Nul doute que les entreprises françaises s’attacheront, elles aussi, à honorer les contrats établis avec leurs partenaires chinois ou autres, assurant ainsi une activité élevée, facteur de soutien du prix à la production.
