Les mesures restrictives pour lutter contre la pandémie un peu partout en Europe risquent d’être prolongées encore quelques semaines et aucune amélioration ne peut être envisagée à moyen terme. En Europe, les effets de l’apparition de la fièvre porcine africaine en Allemagne se cumulent aux impacts considérables de l’épidémie de Coronavirus à une période de l’année où les offres de porcs et les poids sont en augmentation. Cela s’est concrétisé déjà la semaine précédente par une forte dégradation des prix du porc en UE qui s’est prolongée la semaine passée dans la plupart des bassins de production.
En Allemagne, malgré la volonté d’un grand abattoir de baisser son prix, la référence officielle est restée inchangée. La situation reste toujours très critique avec une activité bien en‐dessous des capacités d’abattage qui génère toujours plus de reports. Les poids atteignent des niveaux record, et encore, les porcs les plus lourds n’entrent plus dans ces statistiques. Le marché de la viande, interdit d’exportations vers les grands débouchés asiatiques, souffre de la fermeture de la restauration collective tandis que le secteur de la distribution profite tout de même d’une hausse des achats pour la consommation à domicile.
Le prix d’acompte danois baisse de 3 cents après avoir perdu 6 cents la semaine précédente. 3 abattoirs du groupe Danish Crown ont suspendu leurs exportations vers la Chine en raison du covid‐19 et se tournent à présent vers d’autres marchés dont naturellement le marché européen.
Sur le marché espagnol, la situation se tend petit à petit. L’offre y est abondante et ne parvient plus à être absorbée par une activité qui, bien que record, atteint maintenant son maximum de capacité. Limitées par la fermeture de la restauration collective, les ventes de viandes espagnoles sont fortement concurrencées par d’autres viandes européennes provenant d’Allemagne mais aussi maintenant du Danemark et les ventes vers l’Italie deviennent laborieuses. Le commerce vers l’Asie et surtout vers la Chine permet d’exporter de gros volumes même si la pression chinoise s’exerce de plus en plus sur les tarifs.
En Italie, la baisse a été une nouvelle fois maximum à ‐ 5 centimes. La succession des baisses de cours a provoqué des anticipations d’annonces. La demande est insuffisante pour absorber l’offre et génère des surplus et une augmentation des poids moyens.
Aux Etats‐Unis, après un début de semaine plutôt prometteur, les cours du porc ont à nouveau fléchi et enregistrent une légère baisse dans la semaine. Les abattages de la semaine 45 ont été de 2,713 M, légèrement supérieurs par rapport à la semaine précédente et à ceux de la même semaine 2019.
En Chine, une petite amélioration du prix est observée puisqu’au 4 novembre, le cours moyen est à 29,85 CNY (3,80 euro du kilo vif), en hausse de 3,2% par rapport à la semaine précédente. Le cours est à présent inférieur de 21,8 % comparé à la même semaine 2019.
MPB : lundi : ‐ 0,9 cent, jeudi : ‐ 0,8 cent
Le cours du porc au MPB s’est replié de 1,7 centime dans la semaine et s’établit à 1,292 euro en fin de semaine. Jeudi 12 novembre, sur les 24 329 porcs présentés, 14 065 ont été vendus dans une fourchette de prix de 5 centimes. La présence du férié 11 novembre a réduit l’activité d’abattage à 317 525 porcs abattus et les poids moyens sont en hausse de 196 g à 95,92 kilos.