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Nouvelle semaine de stabilité

Allemagne avec une situation préoccupante due à des retards d’abattage, l' Espagne qui présente une situation de son marché porcin bien plus positive et les Éats-Unis avec une demande à l’export qui se maintient à un bon niveau.

Sur le marché du porc en Europe, ce début d’année 2021 se caractérise par des offres et des poids élevés, hérités des traditionnels ralentissements d’activité de fin d’année auxquels se sont ajoutés les impacts de la crise sanitaire. Ces quantités importantes en élevage s’accompagnent toutefois d’abattages massifs dans la plupart des pays quand ils ne sont pas freinés par de nouvelles apparitions de cas de Covid dans les outils.

En Allemagne, la situation reste préoccupante avec des retards d’abattage toujours plus élevés qui se traduisent par des poids moyens de 100 kilos. Les statistiques d’abattage présentées chaque semaine montrent l’impuissance des entreprises à réduire ces excédents. Selon, l’Association d’éleveurs ISN, les abattages de truies sont toujours très importants et provoqueront une baisse inévitable de l’offre en raison d’un nombre plus faible de porcelets en croissance. En attendant, la demande est calme en particulier en ce mois de janvier où la consommation ne s’emballe pas d’autant plus que la restauration collective est toujours absente.

Sur les autres grandes places du nord de l’Europe, les cours sont également restés stables en dehors des Pays‐Bas où certains abattoirs ont légèrement réévaluer leur prix grâce à un commerce à l’export florissant et une réduction rapide des excédents.

L’Espagne présente, quant à elle, une situation de son marché porcin bien plus positive qu’au nord de l’Europe. En effet, le marché est équilibré à de haut niveau. Les exportateurs espagnols profitent toujours de l’absence de l’Allemagne sur certains marchés internationaux pour se tailler la part du lion. La demande chinoise reste particulièrement élevée ce qui démontre que les besoins de l’Empire du Milieu restent toujours importants malgré des informations tous azimuts faisant état d’une récupération rapide de la production chinoise. L’activité d’abattage en Espagne est forte, elle permet d’absorber des retards dus aux récents fériés et de reconstituer des stocks en frigo. La hausse des poids se poursuit et reste un frein à l’évolution des cours. Les récents épisodes neigeux apparus dans certaines régions ont causé des problèmes de logistique et seront à l’origine de certains reports.

En Italie, les prix ont enregistré une hausse de 1,2 cent alors que la situation du marché s’améliore. La demande de certaines coupes à destination de la transformation progresse mieux que celle des coupes à destination du frais. L’offre de ce début de mois est gérable et s’accompagne de baisse de poids !



Aux Etats‐Unis, la hausse des cours se poursuit en début d’année. Les abattages de la semaine 01 se sont élevés à 2,849 M têtes ce qui est supérieur de 5,7% par rapport à la semaine équivalente 2020 (sem 02). La demande à l’export se maintient à un bon niveau au regard des exportations du mois de novembre qui ont été stables comparées à novembre 2019. La Chine reste le premier débouché avec 81 528 tonnes, en 4 hausse de 3,5%. Les ventes vers le Mexique et le Japon sont aussi en hausse. Ces 3 premiers débouchés représentent 70% des volumes exportés par les Etats‐Unis.

En Chine, au 30 décembre, le prix moyen du porc est toujours en hausse (34,80 CNY le kilo vif : 4,42 euro).La Chine prévoit de vendre aux enchères 30 000 tonnes de porc congelé provenant des réserves centrales le 15 janvier, peu de temps après la mise aux enchères de 20 000 tonnes de porc le 7 janvier. Cette vente aux enchères intervient dans un contexte de hausse du prix du porc en fin d’année. La demande saisonnière est plus forte à l'approche du Nouvel An chinois et de la fête du printemps alors que des contrôles plus stricts ralentissement l’acheminement de la viande à l’intérieur du pays. Le marché à terme des porcs qui s’est ouvert le vendredi 8 janvier a débuté avec des baisses de contrats, selon le bureau de Reuters. D’après les analystes chinois, la baisse des prix résulte d'une augmentation de l'offre à mesure que la production porcine chinoise se remet des effets de la peste porcine africaine.

MPB : cours stable à 1,201 euro



Le prix du porc au Marché du Porc Breton est resté stable au cours de cette deuxième semaine de l’année à 1,201 euro. La demande de porcs reste vive alors que les opérations de promotion se poursuivent dans les différents points de vente. L’absence de restauration hors foyer profite aux ventes dans les magasins qui engagent de forts volumes à des tarifs promotionnels. Les exportateurs français tirent avantage également d’une bonne demande de la Chine, marché à haute valeur ajoutée. L’activité record de la première semaine de l’année à près de 414 000 porcs abattus (il faut remonter à la première semaine 2011 pour retrouver un volume d’activité plus élevé) a été suivie par une nouvelle forte activité puisque 403 701 porcs ont été abattus. Après avoir atteint un niveau historiquement élevé (98,14 kg), les poids sont redescendus de 466 g à 97,68 kilos sous l’effet de ces forts abattages.

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