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Nouvelles dégradations des cours

Plus les semaines passent et plus la situation sur les marchés porcins se détériore.

5 Mai 2020
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Le ralentissement d’activité imposé par les mesures de sécurité sanitaires appliquées dans les abattoirs a été accentué par la succession des fériés de printemps, provoquant dans de nombreux pays l’augmentation des poids moyens. Mais c’est surtout sur les marchés de la viande que les difficultés s’accumulent. Sur les marchés intérieurs, l’absence de consommation hors foyer avec la fermeture des restaurants et autres lieux de rassemblement est particulièrement préjudiciable. Concernant les ventes à l’extérieur, les méventes du jambon sur l’Italie encombrent le marché européen et les transactions des pièces se font sur des bases tarifaires toujours plus basses. Dans le commerce du grand export, la concurrence est vive et amène également à des baisses de tarifs sous la pression des importateurs, en particulier chinois.

En Allemagne, les grands abattoirs font pression pour obtenir des baisses toujours plus importantes du prix du porc, jusqu’à 10 cents en-dessous de la précédente référence. Dans le pays, l’offre, bien que pas trop élevée, reste malgré tout supérieure à la demande car les abattoirs jouent de prudence face à une demande de viande en demi-teinte. Dans ce contexte la référence AMI s’est repliée de 5 cents.

En Belgique, l’offre de porc reste gérable pour le moment mais la faiblesse de la demande se traduit par une nouvelle hausse des poids moyens. Le marché de la viande est, là aussi, sous pression tant que la totalité des circuits de distribution ne sera pas rétablie.

La référence espagnole traduit la difficulté du commerce par une nouvelle baisse de 4,5 cents du kilo vif. La perte d’activité en raison de l’épidémie est estimée à environ 5% et les poids moyens poursuivent leur ascension pour se situer bien au-dessus des 90 kilos, inhabituels en Espagne. Le marché de la viande s’enlise de plus en plus, ce qui a amené des baisses de 15 à 20 cents sur toutes les pièces pour un total de 1 euro depuis Pâques. Le marché intérieur souffre aussi de l’absence de consommation hors foyer qui va s’amplifier avec des perspectives touristiques peu optimistes.


En Italie, le prix du porc se replie une fois de plus de 5 cents, reflétant une situation catastrophique amenée par la fermeture de nombreuses entreprises. L’offre de jambon explose, tandis que les séchoirs arrivent au maximum de leur capacité, n’offrant plus de place aux jambons des porcs nouvellement abattus. Dans ces conditions, les poids sont aussi en forte hausse.

Aux Etats-Unis, les cours semblent se reprendre légèrement. Plusieurs grands abattoirs sont fermés, d’autres sont au ralenti. La capacité totale d’abattage pourrait être en baisse de 40%. Les abattages de la semaine 17 sont tombés à 1,9 M de têtes soit 15% inférieurs à ceux de la semaine précédente. La baisse spectaculaire de la production a provoqué une flambée des prix d'un certain nombre d'articles. Les prix de la poitrine de porc, qui se négociaient à 30 dollars il y a seulement deux semaines, ont clôturé vendredi à 94 dollars. Les prix de détail, comme les longes de porc, ont fortement augmenté. Les acheteurs ont des difficultés à se procurer les produits. Selon le plus grand syndicat des abattoirs des États-Unis, plus de 5 000 travailleurs des abattoirs ont été touchés par le Coronavirus et 13 sont décédés.

En Chine, le prix moyen du porc poursuit son repli pour se situer, toujours, à la semaine 16, 126,2% supérieur à la même référence de 2019.

MPB : lundi : - 1,3 cent, jeudi : - 3,3 cents



Les deux séances de vente de la semaine ont vu des scénarios identiques quant à la position des différents outils dont certains avaient opté pour la stabilité quand d’autres visaient la baisse maximum. Ces différentes stratégies ont abouti dans la semaine à la perte de 4,6 centimes sur le cours du porc qui s’établit à 1,432 euro le mercredi 29 avril 2020. Une série de 4 jours fériés se présente qui va réduire l’activité d’abattage déjà bien impactée par les conséquences multiples de l’épidémie du covid-19. L’activité de la semaine du 1er mai s’est élevée à 312 867 porcs abattus, soit 15 000 porcs de moins que la même semaine 2019. Les poids moyens ont enregistré une baisse de 225 g à 96,16 kilos. Sur les 4 premiers mois de l’année 2020, le prix moyen du porc s’élève à 1,513 euro, en hausse de 21,14%. La moyenne du mois d’avril 2020 est de 1,491 euro contre 1,405 euro en avril 2019, soit une progression de 6,12 %. Sur les 4 mois 2020 (18 semaines), l’activité sur la zone Uniporc Ouest est en baisse de 1,84 %, soit environ 124 360 porcs abattus en moins. Au mois d’avril 2020 (semaine 14 à 18), les abattages ont été de 1 745 496 porcs, soit 59 675 de moins que l’an passé, ce qui représente une baisse de 3,31 % !

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