Ce mois de janvier 2019 ne déroge pas à la tradition avec pourtant quelques différences comme le démontre la longue période de stabilité de la référence officielle allemande, reconduite pour la 14ème semaine consécutive, ce qui constitue un record. Certes, l’offre allemande est abondante et les poids élevés, mais on note déjà, dans certaines régions, un retour rapide à la fluidité, pour ne pas parler de déficit d’offres. Pour autant, la demande est faible et sur le marché des pièces, des concessions de prix sont nécessaires pour favoriser les ventes, tandis que l’arrivée du froid pourrait dynamiser le secteur de la transformation sur des produits de saison. Pour pallier cette absence de commerce, le recours à la congélation à faibles coûts est de rigueur comme chaque année. Sur les autres grands marchés du nord de l’Europe, les orientations de prix ont été différentes selon les pays : en Belgique, le cours du kilo vif a baissé de 2 cents, sous la pression des abattoirs tournés particulièrement vers l’export et qui souffrent de la forte concurrence rencontrée sur les marchés de l’Europe de l’Est, et ce, malgré des tarifs compétitifs. Sur le marché intérieur, la situation est meilleure avec un marché de la viande stable. En Autriche, le cours s’est également replié de 2 cents, car l’offre reste largement supérieure aux besoins des abattoirs qui font également valoir une faiblesse des ventes sur les marchés européens en raison de la présence de concurrents très offensifs. Ce recul du prix permet aux entreprises de s’aligner sur les tarifs concurrents et notamment allemands. A l’inverse, le prix d’acompte danois est resté stable pour la 4ème semaine consécutive, il est toutefois inférieur de 6 cents à la même semaine 2018. La stabilité est de mise aussi aux Pays-Bas.
En Espagne, la situation est assez similaire avec des offres pléthoriques et des poids lourds qui à l’inverse des 2 dernières années, n’ont pas entamé leur recul sur la 3ème semaine de janvier. Pour autant, les espagnols sont confiants quant au retour rapide à la fluidité d’autant plus que les capacités d’abattage sont en constante augmentation et que les abattoirs, profitant des cours bas et de bonnes marges, tournent à plein régime. Le cours, stable depuis plus de 2 mois, ne devrait pas trop évolué avant février. En Italie, le marché de l’offre est à présent plus équilibré. Le commerce est animé par une meilleure demande de produits de transformation. Toutefois, sur le marché de la viande, le prix des pièces est en baisse fragilisant ce tout nouvel équilibre.
MPB : baisse de 0,6 cent dans la semaine
Après un premier recul de 0,4 cent lundi dernier, la séance de vente de jeudi a connu une amplitude de prix jamais égalée jusqu’à présent : 9 cents entre l’enchère la plus basse et la plus haute, de 1,110 € à 1,200 €, totalement inédit ! Pour tenter de maintenir une relative stabilité du cours, certains abattoirs ont appuyé très bas pour contrer une position nettement plus haussière de la part d’autres outils. Le résultat est une baisse de 0,6 cent sur la semaine pour un prix moyen à 1,165 euro. Les abattoirs, dont l’activité est en partie tournée vers l’export, déplorent la perte de marchés en Europe de l’Est, fortement concurrencés par des viandes européennes bien plus compétitives. Ces baisses de cours viennent fragiliser la situation de nombreux éleveurs dont les préoccupations sont croissantes avec les menaces sanitaires qui pèsent sur l’ensemble de la filière. Sur le marché intérieur, la demande de cette seconde partie du mois est aussi plus faible, malgré la poursuite des opérations de promotions jusqu’à la fin du mois. Cela se traduit par une activité en repli de 10 000 porcs par rapport à la semaine précédente, tout en restant sur un rythme conforme aux années antérieures. 384 434 ont été abattus pour des poids qui ont amorcé leur décrue à 96,85 kg (- 145 g).