La sévère crise qu’ont subi les éleveurs de la mi 2014 à la mi 2016 produit aujourd’hui ses effets : les offres baissent et le marché de la viande ne peut compter sur les stocks congelés pour tamponner la hausse des cours. Ainsi le cours du porc vivant continue sa progression. 1,541 € en prix de base du cadran de jeudi : Ce cours n’a rien de symbolique si ce n’est qu’il ne dépasse le plus haut de 2016 datant du 26/09/2016 à 1,534 €. Au cours de cette même semaine, le cours allemand à 1,73 € dépasse le plus haut de 2016 (1,72 € en semaine 37/38), le cours Vion Pays‐Bas idem : 1,73 € contre 1,68 en semaine 38/39/2016, le cours espagnol 1,355 € contre 1,325 € kg vif en semaine 37/38, le cours danois de Danish Crown à 11 DKR contre 10,80 DKR en semaine 38/39 de 2016. Le deuxième point fort de ce prix est la période de l’année. Un cours du porc de début avril quel qu’il soit est 9 fois sur 10 inférieur aux cours futurs de l’été. Obtenir ce prix en ce moment de l’année laisse de belles perspectives si les conditions de marché restent identiques à celles du moment.
La baisse des offres saisonnières arrive, elle durera tout le temps (en décalé) que dure le prix très très élevé du porcelet que ce soit dans le nord de l’UE ou en Espagne.
En ce début avril les cotations porcelets ne fléchissent pas encore contrairement aux habituels cycles saisonniers. L’offre du porc européenne est insuffisante mais elle n’est pas nulle, ce qui veut dire que le marché du porc est dynamisé par la demande globale notamment à l’exportation. Les exportations pays tiers ont été exceptionnelles en janvier, la forte hausse de production US du début d’année (+5%) est consommée puisque les stocks congelés sont au plus bas en référence aux moyennes des dernières années.
MPB : (+0,6 cent et +3,9 cents)
Deux nouvelles séances de vente à la hausse dans la semaine. La 2ème hausse porte le prix de référence à 1,541 €, le poids des porcs est stable, ce qui signifie que l’ensemble des offres est abattu dans la semaine. Cela reste de petits volumes comparé à l’an passé, période durant laquelle il subsistait encore des retards d’enlèvement avec le lundi de Pâques passé. Pâques est plus tard cette année, cela influence l’écoulement et la fluidité.