En septembre, tel que nous le prévoyions dans notre commentaire antérieur, le cours espagnol est descendu chaque semaine à Mercolleida. Observons le tableau comparatif suivant :
Marché allemand (centimes / kg carcasse) |
Mercolleida (centimes / kg vif) |
|
4e semaine août | + 3 | -1,3 |
1e semaine septembre | + 6 | -1,0 |
2e semaine septembre | + 3 | -1,2 |
3e semaine septembre | répétition | -2,0 |
4e semaine septembre | - 6 | -3,0 |
semaine en cours | répétition | ? |
Nous avons terminé le mois d'août avec un prix record européen, à un niveau très supérieur à celui de tous nos concurrents. Le retour allemand de + 12 en trois semaines a servi à rapprocher les positions (nous sommes encore à la marche du dessus) et bien que les Allemands aient perdu du souffle, il est certain que les différences ont diminué.
Sur notre marché, Mère Nature impose sa loi (rien de nouveau, tous les ans le marché se comporte de manière semblable en automne). Les porcs sont reconnaissants de la clémence climatologique et grandissent rapidement.
La réalité actuelle est qu'il y a une offre abondante tant en Espagne que dans le reste de l'Europe, la Russie reste fermée, on exporte comme jamais vers des pays tiers (l'Asie principalement) et les abattoirs sont empêtrés dans une bataille au coude à coude pour placer la viande. Mondialisation est le mot. Compétitivité et concurrence sont les concepts.
Nous sommes en courbe de prix descendante et nous continuerons ainsi quelques semaines de plus.
L'éleveur a besoin d'abattages très fluides et baisser le prix est l'unique stimulation qui encourage les abattages. Nous sommes dans cette conjoncture.
Nous pensons qu'en octobre le prix continuera à la baisse. A quel rythme, nous le verrons bien. Une fois l'été achevé et les touristes de retour dans leur pays d'origine, l'Espagne ne peut pas maintenir son prix sur un piedestal déconnecté de la réalité européenne. Une correction d'alignement avec nos voisins est en train de s'imposer.
Comme l'a dit une fois W. Steitnitz (considéré comme le premier champion du monde d'échecs) : "Le joueur qui a un avantage doit attaquer ou il perdra cet avantage".
Guillem Burset