Le PCV2 se rencontre habituellement dans le cytoplasme des cellules du système immunitaire, en grande quantité. Il est plus rarement observé dans le noyau, où il se réplique (virus à ADN).
Les cellules du système immunitaire infectées par le PCV2 sont : - les macrophages des organes lymphoïdes, mais aussi leurs précurseurs circulants : les monocytes, - les cellules dendritiques, - les cellules géantes multinucléées (surtout indicatrices d’un mécanisme de lutte contre le virus, à l’intérieur d’un ganglion lymphoïde), - les cellules de Kupffer du foie (ce sont des macrophages résidents dans cet organe), - les macrophages pulmonaires, résidents (ils effectuent le nettoyage permanent des alvéoles, par exemple en “avalant” les poussières qui y parviennent), - les macrophages des infiltrats inflammatoires de différents organes (les infiltrations sont déjà le fruit d’un phénomène pathologique : il s’agit de macrophages circulants attirés par le foyer d’inflammation). En revanche, les lymphocytes (B et T) n’ont pas été décrits comme une cible significative d’infection par le PCV2, bien qu’ils puissent ponctuellement héberger de faibles quantités du virus. |
Types de cellules habituellement touchées par le PCV2 :
Il est important de noter que le PCV2 ne se réplique jamais de façon abondante, quelle que soit la cellule. Aussi, pour expliquer la forte charge virale observée chez les sujets à MAP, deux hypothèses existent : soit le type cellulaire où la réplication la plus efficace se produit n’a pas encore été découvert, soit la réplication a lieu à bas bruit dans un très grand nombre de cellules de types différents. |
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Cellule dendritique (cellules essentielles du système immunitaire: elles présentent l’antigène contre lequel les lymphocytes B et / ou T vont lancer la réponse en anticorps ou cytotoxique, respectivement). |
Hépatocyte / cellule épithéliale rénale (le PCV2 y est régulièrement présent).
Le PCV2 s’y réplique. |
Cellules épithéliales respiratoires.
Le PCV2 s’y réplique. |
Macrophage / monocyte (cellules phagocytaires professionnelles, pouvant également jouer le rôle de présentation de l’antigène).
Le PCV2 s’y accumule. |
Cellules épithéliales intestinales.
Le PCV2 s’y réplique. |
Cellules endothéliales (elles constituent le revêtement interne des vaisseaux sanguins et des vaisseaux lymphatiques, et sont en contact quasi permanent avec les cellules du système immunitaire).
Le PCV2 s’y réplique et s’y accumule. |
Technique "d'hybridation in situ"- Ganglion mésentérique.
Présence de génome du PCV2 dans le cytoplasme des macrophages et des cellules géantes multinucléés des organes lymphoïdes. |
Technique "d'hybridation in situ" - Ganglion inguinal superficiel.
Présence de génome de PCV2 dans le cytoplasme des cellules d'aspect dendritique |
Technique "d'hybridation in situ" - Foie.
Présence de génome de PCV2 majoritairement dans le cytoplasme des cellules de Kupffer. |
Technique "d'hybridation in situ" - Poumon.
Présence de génome de PCV2 dans le cytoplasme de macrophages alvéolaires et interstitiels. |
Ces données indiquent indubitablement que le PCV2 interagit avec le système immunitaire et ses composants cellulaires.
Adaptée à la situation française et actualisée par les Drs JB Herin,N. Bridoux et F. Joisel