Tous les rapports font état de surplus d’offres générés par les fériés de Noël et de l’An mais sans comparaison avec ceux constatés les années antérieures. Ceci permet, alors que le commerce est entré dans une période calme, de reconduire la plupart des cotations. Mais des tensions sont toutefois perceptibles, dans le nord de la l‘Europe notamment, comme au Danemark qui baisse son prix d’acompte une nouvelle fois pour cette semaine, et Vion aux Pays-Bas qui abaisse son prix de 6 cents.
En Allemagne, les retards d’abattage sont sans aucune mesure avec ceux des années précédentes même si les mouvements de protestation des agriculteurs, en retardant les livraisons, ont contribué à augmenter le nombre de porcs disponibles. Les besoins des entreprises s’en trouvent largement satisfaits mais le secteur de l’aval considère, dans l’ensemble, le marché comme équilibré et la référence officielle a été reconduite pour la treizième semaine consécutive.
De même en Espagne, le marché est équilibré entre l’offre et la demande mais c’est surtout en raison des reports d’enlèvement car la demande est plutôt soutenue. Les poids d'abattage sont très élevés à plus de 95 kilos, niveau historique, ce qui maintient le prix inchangé. Le commerce vers l’Europe de l’Est a été très bon en fin d’année mais les acheteurs demandent maintenant des baisses de prix. Ailleurs le manque de compétitivité de la viande espagnole limite les ventes. Selon Mercolleida, les marges des abattoirs sont bonnes ce qui devrait se traduire par une activité toujours soutenue. Le manque d’offres va donc rapidement se faire sentir et pourrait déboucher par un mouvement de hausse du prix.
A l’inverse, le marché italien reste sur sa tendance baissière amorcée depuis quelques semaines. La situation est cependant conforme à un mois de janvier avec un commerce plutôt calme et des offres suffisantes. Les poids sont en hausse, les températures sont douces en Italie ce qui favorise la bonne croissance des animaux.
Aux Etats-Unis, le prix du porc remonte légèrement en ce début d’année. Les importations de porcs d'engraissement en provenance du Canada ont augmenté de 1,9 % en 2023, ce qui a pu contribuer à l'évolution négative des prix aux États-Unis ces derniers mois. La Proposition 12 devrait également avoir un effet sur les flux commerciaux de porcs d'engraissement aux USA, car la plupart des importations de porcs d'engraissement canadiens ne répondront pas aux nouvelles exigences de la Californie.
En Chine, le prix du porc recule encore et passe sous la barre des 14 CNY. Au 10 janvier, le prix du porc s’établit à 13,87 CNY (1,78 euro). Selon les commentaires chinois, de nombreux professionnels ont déclaré que la capacité actuelle de production porcine est élevée, que la période de pointe de salaison est passée et que le nombre de commandes a diminué. À court terme, la demande de consommation de porcs vivants ne devrait pas connaitre d’amélioration !
MPB : 1,782 euro, cours stable
Au Marché du Porc Breton, le cours reste stable cette deuxième semaine de l’année à 1,782 euro. Comme sur les autres marchés européens, les retards d’enlèvement engorgent momentanément les chaines d’abattage et limitent les besoins des abattoirs même si la demande reste correcte en raison d’un commerce animé par les traditionnelles opérations de promotion du mois de janvier. Les 5 jours d’activité de cette deuxième semaine 2024 ont permis d’absorber un peu plus d’excédents puisque 373 517 porcs ont été abattus et d’inverser la courbe des poids à 97,29 kg, en légère baisse de 38 kg.