Les quantités offertes sont mêmes parfois trop élevées notamment pour le secteur de la transformation. La consommation stagne dans de nombreux endroits pour des raisons d’inflation, de fortes chaleurs ou de changement d’habitude alimentaire. La stabilité des cours semble donc un compromis entre une offre faible et les difficultés rencontrées par le secteur de la viande à appliquer de nouvelles hausses sur les tarifs des pièces, d’autant plus que le commerce reste morose.
Dans ce contexte, la plupart des tendances de prix rencontrées ces dernières semaines ont été reconduites. Cela a été le cas en Allemagne, où malgré des offres modérées et des poids en baisse, la référence officielle a été reconduite. La demande est calme, en raison notamment des congés d’été.
De même en Espagne, la cotation de Mercolleida a été reconduite à son plus haut niveau et ce pour la quinzième semaine consécutive. Les poids ont fortement baissé depuis 3 semaines mais restent cependant très largement supérieurs aux mêmes références de 2022. Les mises en marché de porcs charcutiers sont un peu plus importantes depuis quelques semaines car les éleveurs ont besoin de place pour les porcelets. Toutefois le niveau de l’offre ne devrait pas remonter de sitôt en raison des températures très élevées de jour comme de nuit qui compromettent la croissance des animaux. L’inquiétude actuelle se porte sur l’évolution des cours des céréales depuis l’annonce par la Russie de la fin de l’accord sur le corridor céréalier de la Mer Noire.
En Italie, le prix du porc poursuit sa hausse dans un contexte d’offre faible et de commerce porté par le tourisme. Les abattoirs sont parvenus à répercuter les récentes hausses du prix du porc sur les tarifs des pièces. La situation semble toutefois plus préoccupante pour le secteur de la transformation pour lequel les coûts sont devenus prohibitifs.
Aux Etats-Unis, le prix du porc poursuit son ascension et s’approche des prix record de 2021 et 2022 à la même période. La baisse saisonnière des offres et la demande estivale ont entraîné une hausse rapide des prix. C'est particulièrement vrai pour les articles tels que les poitrines et les parures de porc. Après la semaine du 4 juillet, les abattages ont été importants et permis aux poids de retrouver le chemin de la baisse. Selon l’USDA, avec des températures plus élevées dans le Midwest, les poids pourraient continuer à chuter, ce qui aurait un impact sur la disponibilité de l'offre.
En Chine, le prix du porc se maintient à 14 CNY (1,76 euro). Selon le Bureau national des statistiques, les abattages du premier semestre auraient atteint 30,3 millions de (+3,2%). Ce qui représente 375,5 millions de porcs abattus (+2,6%). Le cheptel s’élevait à 435,2 millions de têtes à la fin du mois de juin (+1,1%). Au prix moyen de 14 CNY depuis pratiquement le début de l’année, bien inférieur aux coûts de production, les pertes financières sont considérables pour de très nombreux éleveurs, y compris les méga-élevages aux mains des grands groupes chinois.
MPB : 2,353 euros (+ 0,1 cent)
Cette semaine post 14 juillet a vu le cours se stabiliser à 2,353 euros. Les séances de vente ont été plus laborieuses et 1 375 porcs invendus ont été nécessaires face aux enchères insuffisantes des abattoirs. Après la semaine du 14 juillet, les besoins en porcs pour la semaine prochaine, dernière semaine de juillet, sont moins élevés pour certains abattoirs. Sur la zone Uniporc Ouest, l’activité retrouve son niveau d’avant le férié avec 351 905 porcs abattus, les poids sont en hausse de 450 grammes à 95,08 kg en raison du férié du 14 juille