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Les hausses de cours tant attendues sur certaines places de cotations ne se sont pas produites en fin de semaine passée alors que les niveaux d’offres sont plutôt bas et ce, en dépit de la série de fériés qui vient de s’achever. La raison réside selon les acteurs de l’aval dans un commerce plutôt calme après le léger rebond de la demande suscité par les week-ends prolongés de mai. Les méventes au grand export créent un surplus de viande sur le marché intracommunautaire et la difficile revalorisation de certains produits secondaires réduisent les marges des entreprises. Partout, les offres se réduisent de semaine en semaine, pour se situer par endroit sous les niveaux de l’an passé ; les poids, bien que plus lourds qu’il y a un an, ont entrepris leur baisse saisonnière. Tous les espoirs se portent à présent sur les grands événements sportifs qui devraient dynamiser l’été européen, à savoir l’Euro 2024 et les jeux olympiques d’été.
En Allemagne, le prix de référence est reconduit pour la 14 ème semaine consécutive. Le commerce de la viande est calme après l’effervescence des récents week-ends prolongés. A présent, la météo changeante a réduit les commandes des pièces à griller tandis que les coproduits se commercialisent à des prix bas. A noter que malgré la baisse de production, l’Allemagne reste autosuffisante à 133%, ceci en raison de baisse concomitante de la consommation allemande de viande de porc. D’autre part, selon une information d’ISN, le groupe VION aurait décidé de se concentrer davantage sur ses activités au Benelux et, dans ce cadre, de revoir ses activités en Allemagne.
En Belgique, le marché intérieur est jugé calme également. Sur le marché de l'export, la situation est meilleure car il manque de disponibilités en raison des fortes ventes de porcelets notamment vers l'Espagne ces derniers mois. Les poids sont très élevés mais amorcent également leur repli estival.
En Espagne, la baisse des poids qui a débuté depuis 2 semaines reste relative car les éleveurs continuent de retarder la sortie des porcs pour pouvoir bénéficier des prochaines hausses. Les offres baissent chaque semaine et reviennent sous les niveaux de 2023. Les prix de la viande sont restés stables et les marges des abattoirs sont positives.
En Italie, la situation s'améliore nettement avec quelques signes de reprise de la consommation. Les abattoirs font cependant encore de la résistance en n'abattant parfois que 4 jours par semaine cela dans le but de réduire l'offre de viande et de faire monter les prix. Les poids sont hauts en raison du retard de l'activité. La météo reste encore peu favorable à la consommation de pièces à griller.
Aux Etats-Unis, le prix du porc se redresse un peu en ce début de semaine. Avec le férié du Memorial Day, le lundi 27 mai, les abattages de la semaine 22 n’ont été que de 2 155 000 porcs, ce qui représente tout de même 130 000 porcs de plus que l’année dernière à la même semaine.
En Chine, le prix du porc opère actuellement une remontée significative. Au 6 juin, le prix du porc s’affiche à 18,45 CNY (2,34 euros). Cette hausse du prix du porc est attribuée au fait qu'à l'approche du Festival des dragons, la demande des consommateurs a augmenté, le volume des commandes et l’activité des abattoirs ont également augmenté ; le nombre de porcs a considérablement diminué et les abattoirs ont augmenté les prix pour collecter les porcs. Le rapport entre l'offre et la demande sur le marché du porc devrait encore s'améliorer, soutenant la hausse des prix du porc.
MPF : cours inchangé à 2,003 euros
Au Marché du Porc Français (depuis le 6 juin 2024), le prix s’affiche à 2,003 euros depuis 8 séances consécutives. Les deux dernières séances ont reflété des besoins modérés de la part des abattoirs. Dans ces conditions, les nombreux porcs invendus sont restés sans effet dans l’évolution du prix du porc. L’activité d’abattage sur la zone Uniporc s’est élevée à 359 538 porcs, les poids enregistrent une nouvelle baisse de 225 grammes à 96,6 kilos. Sur des bases comparables, depuis le début de l’année, l’activité d’Uniporc est en baisse de 0,75% environ, ce qui représente une diminution de 60 000 porcs environ ou 2 600 porcs environ de moins par semaine.
