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Après les fortes baisses enregistrées dans le sillage de la référence allemande la première semaine de juillet, le calme est revenu sur les différents marchés du porc vivant dans le nord de l’Europe qui ont stabilisé leur prix. Au sud, la tendance est également à la stabilisation des cours malgré des offres plus réduites.
En Allemagne, la récente baisse de 10 cents a permis une commercialisation plus rapide des porcs. Mais, sur le marché de la viande, les prix des pièces ont été également abaissés, avec des réductions parfois très importantes, ce qui n’a pas amélioré les marges des entreprises. Malgré tout, ces baisses de tarifs n’ont pas permis de redynamiser les ventes. Une part de plus en plus grande de la population allemande est à présent en congés et la demande se fait plus calme tandis que le championnat de football touche à sa fin. Dans ce contexte de marché plus équilibré, le cours du porc pourrait être stable pour une période de 4 à 5 semaines.
En Espagne, le cours se stabilise malgré une offre inférieure à la demande des abattoirs et des poids en constante diminution depuis 2 mois. La position de leader de la référence espagnole réduit les possibilités de hausse sans accompagnement européen et depuis la chute du prix allemand de 10 centimes, la tendance en Espagne était à la stabilisation du cours du porc. Selon certaines entreprises espagnoles, la baisse allemande a entraîné une forte chute des prix de la viande sur le marché européen et les exportateurs voient leurs marges s'effriter de plus en plus chaque semaine. Cette stabilisation du prix du porc est d’autant plus souhaitée par les entreprises que sur le marché intérieur de la viande, les prix sont déjà stables, car incapables de suivre les hausses du prix du porc.
En Italie, le marché entre dans une période plus favorable avec le developpement de la saison touristique. En parallèle, la hausse des températures aura pour conséquence la baisse des poids des animaux et la réduction de l’offre. Le problème qui persiste comme partout ailleurs de Europe est la faible se des achats des ménages. Face à la réduction de l’offre et à une demande en demi-teinte, l’activité des abattoirs est souvent réduite à 4 jours par semaine.
Aux Etats-Unis, le prix du porc reste sur une tendance à la baisse. La demande est décevante tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation. En mai, les exportations américaines de viande de porc fraîche, congelée et cuite ont été estimées à 199 492 tonnes, soit 5 % de moins que l'année précédente. Les exportations ont diminué sur la plupart des principaux marchés : le Mexique, qui reste de loin le premier marché pour la viande de porc américaine, voit ses expéditions réduites de -5,1 % par rapport à mai 2023.
De même, la Chine est en baisse de 38% sur le mois à 10 304 tonnes. Selon les analystes américains, les exportations de juin pourraient être en recul de 2 chiffres avec des ventes plus faibles vers le Mexique et les principaux marchés asiatiques. Au 10 juillet, le prix du porc en Chine est à 18,92 CNY (2,40 euros). La remontée du prix s’explique par un déséquilibre offre / demande. Les prix sont attendus en hausse dans les prochains jours mais selon les commentaires chinois, leur durabilité sera faible. Les éleveurs sont invités à faire preuve de prudence et à maintenir de la fluidité dans la commercialisation des porcs. Par ailleurs, certaines régions font face à de fortes précipitations ce qui perturbent les transports d’animaux. Les prix pourraient fluctuer à court terme.
MPB : + 0,2 cent lundi 8 juillet ; + 0,9 cent jeudi 11 juillet
Après la hausse maximum du jeudi 4 juillet qui avait porté le cours à 2,119 euros, la progression du cours a été plus mesurée la semaine passée. Les enchères ont augmenté plus régulièrement, les ventes obligatoires n’apparaissant qu’en dernière partie de séance. Les offres de porcs présentées à la commercialisation restent convoitées car au regard de l’activité d’abattage de la zone Uniporc, elles se réduisent régulièrement depuis 6 semaines. En effet, 327 193 porcs seulement ont été abattus la semaine passée, ce qui représente une des plus faibles activités jamais enregistrées sur 5 jours d’abattage sur la zone Uniporc. Les poids sont stables à 95,69 kilos (-21 g). Rappelons que la semaine équivalente 2023 comportait le férié du 14 juillet, placé un vendredi ; l’activité s’éleva t alors à 300 267 porcs sur 4 jours ! A la semaine 28, le nombre de jours d’abattages depuis le début de l’année est identique à celui de la même période 2023, le nombre de porcs abattus sur cette période en 2024 est en légère baisse de 1,2 % sur la zone Uniporc pour 9 654 504 porcs.
