En Allemagne, la récente stabilisation du cours a conduit les éleveurs à mettre leurs porcs sur le marché plus rapidement pour une demande de ce début de mois tout à fait correcte. Sur le marché de la viande, la pause intervenue sur le marché de l’offre va permettre de répercuter les récentes hausses sans pression supplémentaire.
De même en Belgique comme en Autriche, les cours du porc ont été reconduits dans un contexte d’offre très faible mais de commerce en manque d’impulsion qui pousse les acteurs de l’aval à être plus prudents dans leurs achats. Pays-Bas et Danemark suivent les mêmes tendances.
En Espagne, le prix du kilo vif est revalorisé de 4,2 centimes. La poursuite de la hausse du cours du porc amène les producteurs à retarder les sorties d’élevage pour bénéficier des hausses avec des porcs plus lourds. Cela s’est traduit par une légère hausse des poids qui évoluent toujours à des niveaux record. En revanche, les abattages sont en perte de vitesse puisqu’ils enregistrent un repli de 5 % en janvier et de 10% en février. Selon Mercolleida, cette tendance devrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin du printemps. A noter aussi, le manque flagrant de porcelet qui a propulsé les prix au sommet en Espagne mais aussi dans d’autres pays européens où le commerce de porcelets fait l’objet d’énormes spéculations. Sur le marché de la viande, les tarifs des pièces se sont stabilisés et il semblerait que les détaillants soient à présents plus réticents à toute nouvelle revalorisation. Les ventes au grand export se font au ralenti dans un contexte de forte concurrence avec les viandes du continent américain.
En Italie, le prix du porc reprend 3,9 cents du kilo vif. L’offre de porc y est également faible tandis que la demande est jugée normale pour la saison. Contre toute attente, les abattoirs sont parvenus à transférer les dernières hausses du prix de porc sur la viande.
Aux Etats-Unis, le cours du porc progresse doucement. Selon un rapport de Rabobank, le prix du porc reste faible en raison du niveau d’abattage plus élevé que prévu et de l’offre importante de viande concurrente, notamment la volaille. Les stocks en frigo du début d’année sont également en hausse de 19 % par rapport à janvier 2022. La hausse des abattages s’expliquerait par une augmentation des importations de porcs canadiens et des abattages de truies, par une mise en marché plus rapide des porcs en raison des coûts de production élevés, ceci attesté par des poids légers, mais surtout d’une sous- déclaration des porcs dans le recensement porcin de décembre 2022.
En Chine, le prix du porc semble se redresser lentement. Il se fixe au 1er mars à 16 CNY pour un équivalent de 2,17 euros, conséquence possible des mesures prises par les autorités qui ont consisté, dans un premier temps, à retirer du marché 20 000 tonnes de viande afin de soutenir le prix.
MPB : hausse maximum de 1 cent lundi ; hausse maximum de 5 cents jeudi
Le cours du porc a enregistré 2 hausses maximum la semaine passée pour un cours qui s’élève ainsi à 2,306 euros. Les séances de suivent et se ressemblent depuis de nombreuses semaines avec des enchères qui atteignent rapidement la vente obligatoire, fixée à 3 centimes le jeudi et à 1 centime le lundi. Ces ventes obligatoires assurent aux abattoirs leurs achats au Marché du Porc Breton. L’activité d’abattage a légèrement augmenté la semaine passée pour 355 929 porcs (+ 5 572 porcs). Cela reste toutefois bien inférieur aux abattages de la même semaine 2022 qui s’étaient élevés à 382 134 porcs, soit une baisse de 7%. Depuis le début de l’année, la baisse des abattages sur la zone Uniporc Ouest est de 5,5 % pour 21 000 porcs de moins abattus chaque semaine. Les poids moyens de la semaine passée sont stables à 95,87 kilos, conséquence des reports de mise en marché de la part des éleveurs pour bénéficier des hausses de prix et d’un ralentissement d’activité pour certains abattoirs. Le redressement des poids réduit l’écart avec la même référence de 2022 à 391 grammes.