La dernière hausse de 5 cents sur le marché allemand s’est heurtée à l’opposition de certains des plus grands abattoirs allemands (Tönnies, Vion), décidés à ne pas appliquer cette hausse. En début de semaine, un autre abattoir, Westfleish menaçait de rejoindre ses confrères. Dans ce contexte, l’organisation AMI a proposé un compromis incluant une baisse de 2 cents et l’assurance d’être appliquée par tous. Sur le marché de la viande, les pressions sont de plus en plus forte avec des demandes de baisse de tarifs pour certaines pièces, aussi bien sur les marchés européens qu’à l’exportation. En Belgique, les entreprises tournées vers l’export connaissent également des difficultés avec des concessions de baisses de prix sur certains produits, fragilisant les outils. En Autriche, où le cours a été reconduit, il est fait état d’une bonne fluidité dans les offres malgré les 2 récents fériés. D’un autre côté, sur le marché de la viande, les négociations de prix sont plus laborieuses.
A l’inverse, le prix d’acompte danois poursuit sa hausse en reprenant 3 cents et en élargissant ce nouveau prix aux gammes de poids supérieurs qui haussent de 5 et 8 cents. Ce nouveau prix d’acompte danois est record pour cette période de l’année depuis le passage à l’euro et traduit les volumes élevés réalisés à l’export.
En Espagne, face à la baisse allemande, le cours est resté stable après 5 semaines de hausse ininterrompue. Toutefois, la référence espagnole se place à présent en tête des cours européens, à l’heure où le marché intérieur va se dynamiser avec le démarrage de l’activité touristique. Le marché de la viande n’est toutefois pas épargné par les difficiles répercussions des hausses du prix à la production, tant sur le marché intérieur, qu’européen ou international. De fortes pressions s’exercent, ici aussi, pour baisser les tarifs de certains produits, c’est le cas de la part des acheteurs chinois dont la demande de viande espagnole reste toutefois très élevée.
La météo semble beaucoup plus clémente dans le sud de l’Europe que dans le nord, c’est le cas en Italie où les températures en hausse s’accompagnent d’une augmentation de la demande de produits à griller. L’activité des abattoirs est forte, soutenue par un marché de la viande qui accompagne le marché du porc vivant. Dans ce contexte, la cotation est relativement stable.
MPB : Stabilité dans la semaine
La cotation a été maintenue à l’issue des 2 séances hebdomadaires à 1,522 euro. Comme partout ailleurs en Europe, les offres sont limitées, et ce, malgré les récents fériés, comme le démontrent les poids moyens Uniporc Ouest qui n’augmentent que de 150g à 95,52 kg pour une activité qui s’est élevée à 320 813 porcs abattus. Sur le marché intérieur, la présence du férié de Pentecôte et de mauvaises conditions météorologiques ont réduit la demande des abattoirs. Au cours de la séance de vente du jeudi 13 juin, l’amplitude des enchères n’a pas atteint le centime d’euro, démontrant que l’offre présentée était suffisante même si les outils ont cherché à assurer leur approvisionnement pour une prochaine semaine qui s’ouvre sur une période d’activité pleine jusqu’au jeudi 15 août. Les conditions météo semblent s’améliorer et la demande de produits d’été va augmenter tandis que la mi-juin annonce le début des fermetures de collectivités.