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Voilà maintenant 8 semaines que la référence officielle en Allemagne est reconduite. La présence du férié de l’Ascension, souvent associé à un long week-end et l’amélioration de la météo avaient laissé espérer, au moins pour les éleveurs allemands, un changement positif de tendance. Il n’en est rien. Selon les acteurs de marché, les offres sont faibles certes et le marché de la viande connaît avec le férié de petites impulsions mais c’est aussi un jour d’abattage en moins qui maintient un équilibre entre l’offre et la demande. D’autre part, 2 autres fériés sont annoncés en Allemagne dans les prochaines semaines, à savoir le Lundi de Pentecôte, le 29 mai et le 8 juin (fête Dieu dans les Etats catholiques).
Cette même tendance se retrouve dans les autres bassins de production du nord et centre de l’Europe mais également en Espagne où la situation est immuable depuis maintenant 7 semaines, à l’exception peut-être d’une pression de plus en plus forte de la part des abattoirs pour baisser le cours afin de retrouver un peu de compétitivité notamment sur les marchés à l’export. Cela peut être compromis car le niveau des offres reste très faible et insuffisant pour les abattoirs malgré des importations croissantes de porcs vifs de France et de Belgique. Pour pallier à la baisse des offres, les éleveurs retardent les mises en marché ce qui entraînent une forte élévation des poids qui sont en ce moment 3 kilos supérieurs à ce qu’ils étaient il y a un an. Cette faiblesse de l’offre ne devrait pas s’améliorer avec la montée précoce des températures, phénomène qui devrait s’accentuer avec l’arrivée de l’été.
En Italie, le cours du porc a enregistré une nouvelle baisse de l’ordre de 3,8 centimes alors que le commerce de la viande de porc subit les conséquences de l’inflation par une baisse de la consommation. Pour cette raison, les transformateurs et les abattoirs en viennent à réduire leur activité hebdomadaire sur 4 jours.
Aux Etats-Unis, le cours du porc confirme sa reprise tandis que la demande s’améliore et que l’offre saisonnière est en baisse. D’autre part, la Cour suprême s'est prononcée en faveur de la proposition 12 qui interdit la vente en Californie de viande de porc qui ne respecte pas la norme prévoyant un espace de 24 pieds carrés par truie (2,2m²) avec la possibilité de se lever et de se retourner dans leur enclos. A noter que la Californie consomme 15 % du marché américain de la viande de porc. La Prop 12 comprend également des réglementations sur les espaces de vie des pondeuses et des veaux de boucherie. Selon le NPPC (Conseil national des producteurs de porcs), cette mesure va contribuer à fragiliser encore plus d’élevages d’autant que selon l’Université de l’Iowa, des pertes record de 49,5 $/porc ont été enregistrées en avril pour un élevage de type naissseur-engraisseur.
En Chine, le cours du porc se maintient autour de 14,30 CNY pour un équivalent de 1,90 euro environ. Les autorités ont fait récemment savoir qu’une nouvelle opération de retrait de viande de porc du marché sera organisée dans le pays afin de reconstituer les réserves stratégiques d’Etat et de soutenir le prix.
MPB : Un cours proche de la stabilisation à 2,153 euros
Alors que la longue période des fériés de mai touche à sa fin, la baisse du prix du porc au MPB s’atténue peu à peu pour se rapprocher de la stabilisation le mercredi 17 mai à 2,153 euros (- 0,1 centime). La plupart des abattoirs ont en effet enchéri autour du prix moyen précédent tandis que 3 000 porcs étaient refusés à la vente pour enchère insuffisante. La faiblesse des offres de cette année 2023 va s’accentuer au mois de juin alors que la production entre dans son creux saisonnier et que la demande pourrait se raffermir avec des conditions plus favorables au commerce des produits de grillades. L’activité de la semaine de l’Ascension s’est élevée à 316 817 porcs abattus, les poids moyens sont en baisse de 213 g à 96,70 kilos, mais 1,8 kilo supérieurs à la même référence 2022.
