Après un mois de janvier calme, quelques impulsions sur le marché de la viande permettent la revalorisation de certaines pièces même si la concurrence commerciale intra-communautaire reste vive notamment pour certaines pièces comme les épaules.
En Allemagne, les offres sont à présent inférieures à la demande et les porcs charcutiers sont commercialisés rapidement. Le secteur de la viande fait toujours état de la présence de viandes étrangères qui complique le commerce mais les coupes allemandes se vendent maintenant plus aisément. Par ailleurs, en vue de la préparation des produits de printemps, certaines pièces sont stockées dans les frigos dont les niveaux de remplissage sont particulièrement bas en ce début d’année en raison du coût élevé de l’énergie, ce qui est vrai partout en Europe.
En Belgique, le niveau des offres détermine à présent clairement l’orientation du prix du porc. L’activité d’abattage est en baisse de 16% chaque semaine depuis le début de l’année. Dans ce contexte et suivant la hausse allemande, le cours a été revalorisé de 8 centimes du kilo vif.
En Autriche aussi, le déséquilibre offre / demande est plus perceptible ce début février même si le marché de la viande reste bien approvisionné en raison notamment de la grande difficulté à congeler au regard des coûts de l’énergie.
Au Danemark, le prix d’acompte est stable pour cette nouvelle semaine mais l’écart est énorme avec les autres cotations européennes. Le ralentissement de la demande des pays tiers, notamment du sud-est asiatique, met en difficulté ce grand marché très orienté vers le grand export.
En Espagne, le cours du porc reste orienté à la hausse dans un contexte d’offre inférieure à la capacité d’abattage des entreprises qui ont besoin de porcs pour diluer leurs coûts fixes. Toutefois, les poids sont à présent en baisse même s’ils restent à des niveaux record. D’autre part, la bonne nouvelle est que les tarifs de la viande sont en hausse à l’exception des produits destinés à la transformation, fortement exposés à la concurrence étrangère.
En Italie, la situation est aussi caractérisée par la baisse des offres face à une demande normale pour ce début d’année. Les poids sont en baisse. Le marché européen du porcelet est en ébullition, les tarifs explosent totalement en ce début d’année. La faiblesse de l’offre est telle que la fixation du prix devient incontrôlable et conduit à des situations ubuesques.
Aux Etats-Unis, le cours a légèrement repris de la hauteur. Les poids sont proches de la stabilité de même que les abattages à 2,53 M porcs.
En Chine, le cours du porc s’établit au 2 février à 14,61 CNY kg/vif (1,98 euro). La faiblesse de la demande actuelle associée à la hausse de production constitue un frein au redressement du cours.
MPB : hausse de 4,7 centimes à 2,064 euros
La séance de vente du lundi 30 janvier s’est achevée sur une hausse maximum de 1 centime prévue par la convention de marché après la hausse de 5 centimes du jeudi 26 janvier (hausse plafonnée à 6 centimes entre le jeudi et le lundi). Le cours reprend 3,7 centimes le jeudi 2 février à 2,064 euros à l’issue d’une vente où les abattoirs ont enchéri rapidement au niveau de la vente obligatoire à + 3 centimes après la mise en invendu du premier lot présenté. L’activité d’abattage de la semaine a été légèrement impactée par les mouvements sociaux du mardi 31 janvier, elle s’établit finalement à 359 095 porcs, en baisse de 6 568 porcs par rapport à la semaine précédente. Les poids moyens poursuivent leur repli (-71 grammes) à 95,61 kilos, 973 grammes inférieurs aux poids de la même semaine 2022. Sur les 5 premières semaines de l’année, l’activité est en baisse de 5,2% avec 20 000 porcs environ de moins abattus par semaine.