Dans le nord de l’Europe, les marchés restent impactés par la situation en Allemagne où les excédents de porcs seront longs à résorber. En effet, l’activité continue toujours d’être perturbée par des cas de Coronavirus dans les entreprises et les quantités abattues restent très loin sous les niveaux de l’année passée qui frôlaient le million de porcs. Sur le marché de la viande, l’absence de gros débouchés comme la Chine ou le Japon affecte le commerce déjà très perturbé par la fermeture de la restauration collective. Le seul élément positif relevé récemment est la hausse du prix des porcelets, consécutive à des abattages importants de truies observés depuis quelques mois.
En Belgique, l'offre de porcs est très élevée et les poids sont 2 kilos supérieurs à l'an passé. Sur le marché de la viande, la pression est forte avec la concurrence des viandes allemandes. Ici aussi, le prix des porcelets augmente.
En Autriche, les excédents de porcs hérités de la baisse d’activité en fin d’année sont en passe d’être résorbés. Certaines entreprises souffrent des restrictions dans le secteur du tourisme d’hiver tandis que les exportateurs font état d’un commerce florissant avec la Chine.
En Espagne, le marché reste très équilibré à des niveaux très élevés d'offres et d'abattages. Toutefois, fait rarissime à cette époque de l'année, les abattoirs recherchent déjà des porcs. Le commerce avec la Chine est très bon. Même les entreprises qui ne sont pas spécialement orientées à l’export recherchent des porcs car le marché de la viande est stable et incite à faire du commerce. Les poids restent élevés ce qui est un frein à la hausse du cours qui interviendra de toute façon assez vite.
En Italie, la situation est bien équilibrée, la bonne rentabilité des abattoirs stimule la demande. L'offre n'est pas trop élevée en cette fin de mois, les poids ont baissé récemment. Les prix ont enregistré une hausse de 3,5 cents du kilo vif.
Aux Etats‐Unis, les prix se maintiennent à la hausse malgré des offres importantes. Ils se situent environ 12% au‐dessus des mêmes références de 2020. Les abattages de la semaine 02 se sont élevés à 2,654 M têtes ce qui est inférieur à la première semaine mais supérieur de 6,3% par rapport à la semaine équivalente 2020.
En Chine, au 6 janvier, le prix moyen du porc est en hausse de 3,3% (35,95 CNY le kilo vif : 4,58 euro). Selon Reuters, les chiffres du Bureau national chinois des statistiques (NBS) indiquent que la production chinoise de porc a baissé de 3,3 % à 41,13 millions tonnes en 2020. L'abattage de porcs pour 2020 est estimé à 527,04 millions de porcs, soit une diminution de 3,2% par rapport à 2019. Par contre, au 4ème trimestre 2020, la production est calculée à 13 millions de tonnes. C'est une augmentation de 21% par rapport aux 10,74 millions tonnes du même trimestre l'an dernier et une augmentation significative par rapport aux 8,4 millions tonnes du 3ème trimestre de 2020. Les chiffres des autorités chinoises montrent également que le cheptel porcin chinois à fin décembre était de 406,5 millions de porcs contre 370,4 millions à fin septembre.
MPB : cours stable à 1,201 euro
Au marché du porc Breton, le prix du porc est resté inchangé une nouvelle fois durant cette troisième semaine 2021. Les faibles amplitudes des enchères démontrent une homogénéité des positions à l’achat des abattoirs présents. Sur la zone Uniporc Ouest, l’activité s’est élevée à 391 632 porcs, ce qui représente une baisse de 12 000 porcs par rapport à la semaine précédente mais 10 700 porcs de plus que la semaine équivalente 2020 (+ 2,8%). Sur les 3 semaines 2021, l’activité est en hausse de 3,4% comparée à la même période 2020. Les poids moyens poursuivent leur repli. Après les 466 grammes de baisse la semaine précédente, une nouvelle baisse de 224 g est observée pour un poids qui s’établit à 97,45 kilos.