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Malgré une faiblesse de l’offre qui va s’accentuer avec la montée des températures, les niveaux de prix atteints compliquent souvent les répercussions sur les tarifs des pièces car la demande est atone partout en Europe dont la consommation est toujours impactée par l’inflation même si celle-ci est annoncée en repli. D’autre part, les exportations restent en-dessous des attentes faute de compétitivité et d’achats du grand importateur chinois.
En Allemagne, le commerce est calme en raison des congés d’été qui s’accompagnent de la fermeture des collectivités et de nombreux départs à l’étranger. La récente hausse du prix de 7 cents semble être difficile à appliquer sur le marché des pièces. Sur le marché de l’offre, la commercialisation est rapide et la concurrence reste vive entre les outils d’abattage. Destatis, organisme officiel des statistiques en Allemagne, a publié les abattages des 5 premiers mois de l’année 2023 : 18 millions de porcs ont été abattus dans le pays, ce qui représente une baisse de 1,88 million d'animaux ou de 9,5 % par rapport à la même période 2022. La production de viande de porc s’élève à 1,72 million de tonnes, inférieure de 183 000 tonnes soit une baisse de 9,6 % en comparaison des cinq premiers mois de 2022.
En Espagne, la référence de Mercolleida reste stable pour la quinzième semaine consécutive. Les fortes chaleurs toujours plus élevées ne font qu’aggraver l’extrême manque de porcs pour des abattoirs qui ne travaillent plus que 4 jours par semaine pour la plupart. Les poids enregistrent chaque semaine des baisses importantes, proches du kilo mais restent cependant supérieures aux mêmes références de l’an passé. Comme ailleurs en Europe, la demande est insuffisante notamment de la part des grands importateurs, le commerce avec la Chine est au point mort même pour les sous-produits, habituellement sources de fortes plus-values.
En Italie, alors que la demande est jugée normale pour ce début de la saison touristique et que les offres sont basses, le cours reprend 2,9 centimes du kilo vif malgré le manque de rentabilité pour les abattoirs qui ne travaillent pour la plupart que 4 jours par semaine.
Aux Etats-Unis, le cours poursuit sa rapide ascension tandis que la production est au cœur de son creux saisonnier. Selon des analystes américains, la conjugaison de la baisse de l’offre et de celle des poids correspond à une chute de production de 9% par rapport à celle du début du mois de mai. Les exportations se poursuivent sur un bon rythme de 14% supérieures aux 5 premiers mois de 2022. Le Mexique qui progresse de 21% au mois de mai, reste largement le principal débouché de la viande de porc américaine. Le deuxième, la Chine affiche des achats en hausse de 19% en volume (46 600 T) et de 18% en valeur sur le mois de mai ; la progression vers la Chine est de 28% sur les 5 premiers mois de l’année.
En Chine, aucun changement n’est apporté à la tendance du prix du porc qui évolue toujours autour de 14 CNY (1,76 euro). Les commentaires chinois font état d’une demande atone, traditionnelle en cette période de faible consommation. Dans le contexte d'une offre excédentaire, les prix continuent de fluctuer dans une fourchette étroite.
MPB : cours stable à 2,352 (+0,2 cent)
Avec une hausse minime de 2 millièmes à 2,352 euros le mercredi 12 juillet (séance de vente avancée en raison du vendredi 14 juillet), la tendance du prix au Marché du Porc Breton est quasiment stable, en concordance avec de nombreuses places européennes. Sur le marché de la viande, les ventes sont parfois laborieuses malgré le lancement de la saison touristique, inflation et météo orageuse obligent, et les tendances de prix des pièces sont « diversement orienté s » selon le Réseau des Nouvelles de Marché de Rungis. Si les offres de porcs présentent un fort repli par rapport à l’an passé, la demande s’adapte avec des abattoirs qui réduisent leur activité sur 4 jours. D’autre part, le besoins se sont globalement réduits en raison du férié du 14 juillet et l’activité s’est élevée à 300 267 porcs contre 307 243 porcs l’année dernière (-2,3%) ; les poids s’établissent à 94,63 kilos (-210 g) contre 93,96 kg la même semaine 2022.
