Comme constaté déjà la semaine précédente, l’ampleur des hausses est à présent plus mesurée en Europe du Nord, là où les variations de cour avaient carrément explosé durant deux semaines consécutives. Les niveaux de prix atteints se rapprochent à présent des coûts de production, bien que ces derniers continuent à augmenter. Toutefois, une certaine résistance de la part des abattoirs semble apparaître et c’est ainsi qu’en Allemagne, où le prix est à présent le plus élevé en Europe, des entreprises se fournissent ailleurs en Europe ou utilisent la viande congelée notamment pour les produits transformés. D’autre part, le marché de la viande est encore bien approvisionné et la résurgence de l’épidémie de Covid‐19 freine quelque peu le rebond commercial d’un printemps top vite annoncé.
De même en Espagne, si les offres se réduisent progressivement obligeant certaines entreprises à réduire l’activité d’abattage sur 4 jours par semaine, les grèves de transport qui touchent tout le pays en dehors de la Catalogne, perturbent fortement l’acheminement des porcs vers les abattoirs, de la viande vers les points de vente ainsi que la livraison des céréales ou autres matières premières.
Aux Etats‐Unis, la lente progression du prix du porc est toujours d’actualité dans un contexte d’abattage inférieur de l’ordre de 6% (1,7 M de porcs) au niveau des 11 premières semaines 2021. Les exportations totales du mois de janvier sont inférieures de 16% par rapport à janvier 2021, soit moins 39 850 tonnes. Si les ventes vers le Mexique représentent une hausse de 23 270 tonnes (+ 36%), celles à destination de la Chine chutent de 54% à 34 547 tonnes (‐40 300 tonnes). D’autre part, les stocks de viande de porc congelée restent historiquement bas mais ont toutefois augmenté au mois de février. Les prix du porc ont été très fermes en février, en parti en raison de la baisse des abattages, mais aussi parce que les acteurs du marché cherchaient à renforcer leurs stocks de congélation en prévision d'une offre plus restreinte au printemps et en été.
En Chine, le prix moyen du porc n’évolue toujours pas et se maintient à 12,06 CNY le 23 mars (1,72 euro). La demande reste faible, la consommation est freinée par le rebond épidémique.
MPB : hausse de 11 cenrtimes à 1,625 euro
Le prix du porc au Marché de Porc Breton remonte à vitesse maximum depuis 4 semaines maintenant, aidé par la mise en application d’un avenant provisoire à la convention qui a relevé le plafond hebdomadaire de la hausse à 11 centimes et qui a été utilisé à 2 reprises. Le cours se situe à présent à 1,625 euro. La fluidité dans les élevages semble proche pour tous les élevages et un creux de production pourrait se présenter dans peu de temps selon les groupements vendeurs. L’activité de cette dernière semaine est stable à 383 517 porcs abattus tandis que les poids moyens reculent de manière significative à 95,66 kilos (‐ 344 grammes).