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La hausse tant attendue en Allemagne depuis 2 mois s’est enfin produite avec un cours qui progresse de 5 centimes dans un contexte de meilleure demande liée aux longs week-ends de l’Ascension et de la Pentecôte, favorisée aussi par l’amélioration de la météo propice à la vente des produits à griller. Selon AMI, l’intérêt des acheteurs se porte sur les échines et les produits de grillades mais dans l’ensemble toutes les pièces sont achetées rapidement et s’accompagnent de hausses de tarifs. Le constat est le même sur les différentes places, notamment de l’Europe du centre et du nord comme en Autriche qui a suivi la hausse allemande alors que l’offre de porc est « la plus faible depuis ces 20 dernières années » selon le commentaire du VLV et où la demande est dynamisée par les différentes festivités du week-end de la Pentecôte.
A Mercolleida, en Espagne où la hausse allemande était attendue depuis plusieurs semaines, le cours est resté stable. La situation de marché est inchangée avec des offres inférieures à la demande des abattoirs, tendance qui devrait s’accentuer avec la montée des températures estivales qui ralentiront la croissance des animaux. Cependant, pour le moment, le prix élevé de la viande espagnole complique les ventes, en particulier vers les grands marchés export comme les pays du sud-est asiatique où d’autres pays exportateurs (USA, Brésil, Canada) ont renforcé leurs parts de marché.
En Italie, la tendance baissière du prix du porc se poursuit avec un repli de 2,6 centimes du kilo vif. Si le marché tend vers l’équilibre, la rentabilité des abattoirs, qui ne travaillent que 4 jours par semaine, n’est toujours pas au rendez-vous et un changement de tendance n’est pas attendu avant la mi-juin, date à laquelle le commerce devrait bénéficier du démarrage de la saison touristique.
Aux Etats-Unis, le cours poursuit sa hausse mais reste toutefois inférieur de 16 à 21 % aux mêmes références 2021 et 2022. Selon un média américain, des agriculteurs du Kansas, le plus grand producteur américain de blé, abandonnent leurs cultures après une grave sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois. L'abandon de certaines surfaces entraînera une diminution de l'offre de blé américain chez le cinquième exportateur mondial de blé, les stocks devant tomber à leur plus bas niveau en 16 ans. À l'échelle nationale, les producteurs de blé d'hiver prévoient d'abandonner 33 % des acres qu'ils ont semés, le pourcentage le plus élevé depuis la Première Guerre mondiale, a déclaré le département américain de l'Agriculture dans un rapport du 12 mai.
En Chine, depuis la fin mars, le prix du porc moyen se maintient sous les 15 CNY du kilo vif (1,97 euro), ce qui le place sous de nombreuses références européennes, compromettant ainsi le commerce de certaines découpes.
MPB : 2,153 euros, cours stable
A 2,153 euros, le cours du porc se stabilise au MPB après avoir chuté de 22,7 centimes depuis le 3 avril dernier. Cette période a été jalonnée de 5 fériés dont celui du Lundi de la Pentecôte qui clôture cette longue série de semaines aux activités réduites. Si des reports d’abattage sont signalés dans les groupements vendeurs, les quantités ne sont pas si importantes au regard du nombre de fériés et la faiblesse de l’offre, commune aux pays de l’UE, ne devrait pas tarder à être mise en évidence. L’activité de cette semaine à 5 jours a été relativement forte puisque 373 988 porcs ont été abattus, ce qui constitue le deuxième meilleur volume de porcs abattus cette année après la première semaine de janvier ! Il est vrai qu’en France aussi, les longs week-ends de l’Ascension et de la Pentecôte ont permis un regain de la demande avec une météo bien plus propice globalement à la consommation des produits à griller. Si les poids avaient baissé de 200 grammes la semaine précédente, ils reprennent 209 grammes à 96,91 kilos. Le retour à des semaines à 5 jours d’activité devrait permettre un rapide allègement des poids.
