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Prix du porc : marchés globalement inchangées

Les situations de marché sont globalement inchangées sur les différentes places européennes en cette fin janvier.

En Allemagne, le marché reste caractérisé par une offre faible qui détermine la stabilité du cours. Les chiffres d’abattages fournis par l’association AMI montrent une baisse de 10,26 % sur les 3 premières semaines de l’année en comparaison avec la même période 2022. Malgré la baisse de l’offre en Europe, la demande du mois de janvier n’est pas suffisante pour actionner des hausses de prix. En l’absence de commerce satisfaisant notamment vers le sud-est asiatique, qui s’approvisionne plus aisément vers le marché américain (USA, Brésil) en raison de la revalorisation de l’Euro, les marchés de la viande en Europe sont bien approvisionnés, exacerbant la concurrence entre partenaires européens.

Au Danemark, le prix d’acompte enregistre une nouvelle baisse de 3 centimes d’Euro pour un total de 20 centimes de baisse depuis la dernière semaine 2022. Danish Crown reconnait que malgré des hausses de cours en Espagne et en France, les danois sont confrontés à des prix agressifs sur le marché européen. La concurrence est rude sur le marché de certaines pièces dont le jambon vers l’Italie et de souligner « l’insuffisance des exportations vers les marchés attractifs à prix élevés ».

En Belgique, le marché s’est apaisé avec des prix stables sur le marché de la viande. Les abattages sont en baisse de 16% par rapport aux premières semaines 2022 !

En Espagne, la situation évolue peu avec des abattoirs toujours en recherche de porcs pour rentabiliser leurs outils. Les poids ont augmenté très vite récemment car les producteurs reportent les sorties d’élevage pour valoriser leur production avec une cotation toujours en hausse faute d’offre suffisante. Les poids sont à présent record et surpassent de 1 kilo le niveau des poids de l’an passé. La demande à l’export des pays du sud-est asiatique est faible, dans l’attente de baisses de tarifs. La Chine n’est pas attendue aux achats dans l’immédiat en raison, d’une part, de la célébration du Nouvel An chinois dont les festivités s’étaleront du 21 janvier au 5 février et d’autre part, car les exportateurs espagnols doivent également compter avec la concurrence américaine. Le marché du porcelet est lui aussi caractérisé par un manque énorme d’animaux dont les prix continuent de hausser, ce qui laisse présager de nombreuses places vides dans les mois qui viennent.

En Italie, la situation paraît s’améliorer avec une meilleure demande en viande fraîche et à destination du secteur de la transformation. Le prix de la viande a récupéré quand le prix du porc était à la baisse : les abattoirs ont retrouvé un équilibre économique ce qui permet une bonne activité.

Aux Etats-Unis, le prix a baissé de près de 9 % depuis le début de l’année. Les abattages de la semaine 3 se sont élevés à 2,531 M de têtes, en baisse de 5,4% par rapport à la semaine précédente mais supérieurs de 3,7 % aux abattages de la même semaine 2022. Les prévisions de l’USDA de ce début d’année prévoyaient une baisse des abattages de l’ordre de 1,9%. L'abattage de porcs plus élevé que prévu pourrait être dû aux conditions météorologiques hivernales qui a perturbé le flux de porcs ou plus probablement à un excédent de porcs par rapport aux attentes.

En Chine, le prix du porc peine à remonter et se situe à 15,76 CNY le 25 janvier (2,14 €). Selon des informations relayées par le site danois L&F, les autorités chinoises exhortent les éleveurs à réduire leur nombre de truies qui s’élève à 44 millions à fin décembre, soit un peu plus que le nombre souhaité. La baisse du prix du porc sur de nombreuses semaines a placé celui-ci sous le niveau des coûts de production. Les autorités ont par ailleurs renouvelé leur engagement à stocker de la viande de porc afin de soutenir le prix.

MPB : + 6 centimes à 2,017 euros

Deux hausses maximum ont été enregistrées au Marché du Porc Breton (+ 1 centime lundi, + 5 centimes jeudi). Ces hausses sont intervenues dans un même contexte de faiblesse de l’offre, sensible depuis le début de l’année. La mise en invendus de nombreux porcs ont amené les abattoirs à progressivement augmenter leurs enchères jusqu’à la hausse maximale. L’activité de la semaine dernière s’est élevée à 365 663 porcs, en hausse de 13 488 en comparaison avec la semaine précédente, perturbée par les intempéries et les mouvements sociaux. Malgré cela, l’activité des 4 premières semaines 2023 est en baisse de 79 659 porcs ou moins 5,1%, soit 19 915 porcs par semaine ! Les poids moyens de cette quatrième semaine d’activité 2023 se sont élevés à 95,68 kilos soit une baisse de 48 grammes et ce malgré le ralentissement d’activité de la semaine précédente. Ils sont inférieurs de 757 grammes par rapport à la même semaine 2022. Depuis le début de l’année, les poids sont, en moyenne, inférieurs de 800 grammes à ceux de l’an passé.

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