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Dans le nord de l’Europe, les Pays-Bas ont, dès le début de la semaine, ouvert le bal avec une légère hausse de 1 cent. En Autriche aussi, la baisse de l’offre est sensible. La demande s’anime avec les premiers retours de congés, soutenue par des opérations de promotion dans les points de vente. Le cours du porc a ainsi augmenté de 3 cents.
En Allemagne, toutefois, il faudra attendre encore un peu, bien que le marché du porc soir bien fluide et que la fin des vacances d’été en Rhénanie-Westphalie, länder le plus peuplé, donne quelques impulsions au commerce. En raison de la faiblesse de l’offre, les prix maisons sont pour la plupart abandonnés au profit d’une baisse d’activité, accentuée par un personnel réduit pour cause de congés ou de Covid.
En Belgique, le marché est plus détendu entre une très forte baisse de l’offre et une bonne demande de carcasses. En raison d’un important abattage de truies ces derniers mois et du nombre croissant de places vides, la production en Belgique pourrait à terme baisser de 10 à 15 % ! Bien que les conditions soient favorables à une revalorisation du cours, le marché belge a suivi l’exemple allemand. De même le Danemark en stabilisant son prix d’acompte, n’a pas réitéré sa hausse de la semaine précédente.
En Espagne, pour la troisième semaine consécutive, le prix du porc à Mercolleida n’a haussé que légèrement avec 0,3 cent de mieux cette dernière semaine dans un contexte d’offres extrêmement réduites et de demande mitigée. Les ventes sur le marché intracommunautaire sont décevantes tandis qu’au grand export, le commerce reste très correct vers le sud-est asiatique. Les exportateurs espagnols confirment l’intérêt croissant des chinois aux achats, notamment pour les épaules et les jambons, mais sur des bases tarifaires peu satisfaisantes. Dans ce contexte, les abattoirs font pression pour freiner la hausse du cours du porc malgré des chutes de poids historiques.
L’Italie ne fait pas exception en termes d’offres car le niveau atteint est particulièrement bas, en atteste la vertigineuse baisse des poids. De même qu’en Espagne, les abattoirs italiens tentent de faire pression pour ralentir la hausse du cours du porc mais le déséquilibre est trop important et l’évolution du prix inévitable.
De même, aux Etats-Unis, les prix du porc frôlent les records établis l’année passée et se rapprochent des niveaux historiques de 2014. Malgré l’inflation, le marché américain du porc s’appuie sur une consommation intérieure forte, notamment pour la consommation à domicile. Les abattages repartent à la hausse après avoir atteint leur creux saisonnier, mais se maintiennent toujours sous les niveaux de l’an passé.
En Chine, le prix moyen tend actuellement à baisser légèrement et s’établit le 4 août à 21,88 CNY (3,18 euros) sous l’effet conjugué de la mise sur le marché de viande de porc issue des réserves stratégiques de l’état et des importations.
MPB : + 0,4 cent lundi ; + 3,1 cents jeudi
La baisse de l’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est brusquement accélérée la semaine dernière avec un volume de 352 756 porcs abattus. Sur des bases comparables (hors les nouveaux abattoirs entrés dans la zone Uniporc Ouest cette année), l’activité s’élève ainsi à 348 063 porcs contre 371 468 porcs l’année dernière, soit un différentiel de 23 405 porcs dans la semaine ! Les poids moyens ont repris 104 grammes à 93,65 kilos, 1 kilo sous la même référence de l’année dernière. Dans ce contexte de baisse des porcs disponibles, la vente du jeudi 4 août a été particulièrement animée et s’est terminée sur une hausse de 3,1 cents à 1,914 euro. Les groupements vendeurs ont d’entrée de jeu, provoqué 1675 porcs invendus, ce qui a amené très rapidement les abattoirs à enchérir au niveau de la vente obligatoire à + 3 centimes. L’amplitude de prix est également importante à 3,7 centimes et montre la compétition qui s’est engagée entre les abattoirs pour la couverture de leurs besoins
