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Prix du porc : Peu de changement à la veille des fériés de mai

En Europe, sur les marchés du porc vivant, les situations ne présentent guère de changement et affichent un équilibre entre des offres et une demande modérées.

Si par endroit, le soleil a refait son apparition, les températures encore froides n’incitent pas forcément à la consommation des produits de grillades. Dans ce contexte assez morne, la plupart des cotations du porc ont donc été reconduites.

C’est ainsi qu’en Allemagne, le cours est reconduit pour la septième semaine consécutive dans un même contexte de commerce morose face à des offres qui restent dans l’ensemble suffisantes. Par endroit, il est toutefois signalé un peu plus de porcs prêts à la commercialisation et les abattoirs exercent alors un peu plus de pression en réduisant leur activité.

En Belgique, le cours est également stable depuis 7 semaines. Sur le marché des pièces, les prix sont restés stables la semaine écoulée. La demande de porcs est faible. Les poids sont très élevés. Le prix du porc est moins cher que l'année dernière (-12 cents) alors que le prix du porcelet est actuellement plus élevé que l'an passé.

Au Danemark, le groupe Danish Crown est sur le point de fermer un abattoir à Ringsted au Danemark. La baisse de production, observée depuis quelques années et particulièrement forte en 2023, contraint le groupe à de nombreuses restructurations sur le territoire danois mais également en Allemagne. La filière, dépendante de l’exportation à 90% de sa production, souffre de la baisse des ventes notamment vers les grands pays tiers malgré un prix producteur bien en-dessous de ceux de ses partenaires européens.

Le marché du porc vivant en Espagne ne présente pas non plus de grand changement puisque la référence de Mercolleida a été une nouvelle fois reconduite. La demande des abattoirs reste bonne et il est signalé des importations de porcs en provenance de Belgique et des Pays-Bas notamment. Le rapport offre / demande est équilibré même si les poids demeurent assez élevés par rapport à l’an passé. A noter aussi la baisse du prix du porcelet qui reste toutefois à un niveau très élevé.

En Italie, le marché est sous le coup de la découverte dans la région d’Emilie-Romagne, à forte concentration de production porcine, d’une carcasse de sanglier suspectée d’être infectée par le virus de la PPA. L’incertitude déstabilise le marché qui s’oriente nettement à la baisse.

Aux Etats-Unis, le cours du porc continue de hausser. Les abattages de la semaine 15 ont atteint les 2 485 000 porcs, volume le plus élevé pour cette période, au moins pour ces 10 dernières années. Les marges des abattoirs se situent également parmi les meilleures de ces 10 dernières années pour cette période de l’année. Sur le marché de la viande, les hausses sont généralisées, mais ce sont les jambons qui sont à l’origine de la majeure partie de l’augmentation. La valeur de la poitrine continue d'augmenter d'environ 67 % par rapport à l'année dernière, tandis que la valeur du porc frais est également en hausse de plus de 10 %. La récente baisse des coûts de production laisse entrevoir des profits pour un élevage type naisseur-engraisseur en 2024, estimés à 10 $ par porc commercialisé. Cette embellie interviendrait après les pertes de 24 $ / porc de l’année 2023, la pire année depuis 2009 (-26$).

En Chine, le marché du porc ne présente pas non plus de changement significatif. Le cours du porc demeure autour de 15,38 CNY, pour un équivalent de 2 euros environ. Selon les commentaires chinois, la consommation reste faible. Les abattoirs maintiennent la pression pour conserver un prix bas. Aucune évolution significative n’est attendue à court terme.

MPB : cours stable à 2,031 euros

De même, au Marché du Porc Breton, le cours du porc a été reconduit à l’issue des deux séances hebdomadaires et ceci pour la cinquième semaine consécutive. Les conditions sont identiques à celles des autres places européennes qui faute de commerce au grand export suffisant attendent le réveil de leur marché intérieur. Alors que les derniers reports d’abattage sont peu à peu résorbés, la proximité des fériés de mai rend prudents les abattoirs français. Au MPB, cela se traduit par de nombreux porcs sans enchères et des amplitudes de prix très faibles. L’activité sur la zone Uniporc de la semaine passée est stable à 359 435 porcs abattus, les poids ont reculé de 255 grammes à 96,41 kilos. Depuis la première semaine de janvier, les abattages sur la zone Uniporc sont en léger recul de 0,5 % environ (sur des bases comparables).

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