Quelques hausses sur les marchés du porc vivant ont été enregistrées : le Danemark augmente son prix d’acompte de 3 cents d’euro après, il est vrai, une longue période de stabilité à un niveau très bas.
En Allemagne, la référence officielle reprend 5 cents sans garantie toutefois d’être suivie par tous les abattoirs. En effet, même si les offres de porcs et de viande sont plus limitées, le commerce peine toujours à s’animer et espère beaucoup du prochain allègement des mesures sanitaires anti‐Covid. L’activité d’abattage retrouve un rythme plus adapté à l’offre à présent que la pandémie recule.
En Belgique, l’offre reste supérieure aux besoins des abattoirs. La levée des restrictions sanitaires en fin de semaine laisse envisager une amélioration de la demande. Sur le marché intérieur, quelques petites hausses de tarifs ont été obtenues. Le prix du porc a suivi la hausse allemande dans son ampleur.
En Autriche, le marché est équilibré et les poids sont stables. Toutefois, même si le commerce présente quelques améliorations, la concurrence des viandes étrangères reste un frein à l’évolution positive du prix du porc.
En Espagne, la tendance haussière du marché du porc se poursuit avec 3,7 cents du kilo vif. La demande de porcs reste forte notamment dans le nord du pays et en particulier en Catalogne. Cette bonne demande devrait se maintenir dans les mois qui viennent en raison d’une réduction annoncée de l’offre (pour des raisons sanitaires), mais la question est de savoir si la demande suivra. Pour l’heure, quelques hausses de tarifs ont été enregistrées sur le marché de la viande, ce qui ne peut être que positif.
Eurostat a publié les premiers résultats des différents cheptels européens à fin 2021. Ce recensement, où l’Espagne n’est pas encore présente, révèle une forte diminution des cheptels totaux de 5,5 millions de têtes pour les 10 pays qui ont fourni leurs statistiques parmi lesquels figurent l’Allemagne, le Danemark, les Pays‐Bas, la Belgique, la Pologne et la France. L’Allemagne présente le plus fort déclin avec 2,450 M de têtes mais tous les grands bassins sont, pour l’instant, concernés (Danemark, Pays‐Bas, Belgique, France, Pologne). Le cheptel reproducteur pour cet échantillon est en baisse de 7% pour près de 400 000 reproducteurs en moins. Les chiffres de l’Espagne devraient toutefois atténuer cette baisse.
Aux Etats‐Unis, le prix du porc continue sa progression, ce qui le place à un niveau à présent supérieur à la même semaine 2014, considérée comme l’année de tous les records. Les abattages de la semaine 6 sont en hausse de 3% par rapport à la semaine précédente mais en baisse de 5% par rapport à la même semaine 2021. Le cumul depuis le début de l’année présente un déficit de 1 294 000 porcs (‐8%). La baisse de l’offre contraint les abattoirs à payer plus cher des porcs dont ils ont rapidement besoin. De même, les abattages de truies ont diminué au cours des 4 semaines de janvier et la tendance se poursuit au début de février. La baisse de l'abattage des truies s'explique en partie par la baisse du troupeau reproducteur mais cela peut s’expliquer également par le manque de personnel dans les outils en début d’année.
A l’inverse, en Chine, le prix du porc continue de baisser pour se situer au 16 février à 12,46 CNY pour un équivalent euro de 1,73 €. Ce niveau de prix correspond à une croissance du cheptel qui selon Reuters est en hausse totale de 10,5 % à la fin de décembre 2021 pour 449,22 millions de têtes recensées. L’évolution du cheptel truies présente une hausse de 4% pour 43,29 M de têtes.
MPB : hausse de 0,3 cent dans la semaine à 1,272 euro
A la suite de la hausse de 1,9 centime du jeudi 10 février, le marché a poursuivi sa tend nce le lundi 14 février avec 4 millièmes de mieux à 1,273 euro, puis s’est stabilisé le jeudi 17 février avec un léger recul de 0,1 cent. Toutes les positions à l’achat se sont à nouveau exprimées et l’amplitude des enchères s’est élevée à 6,7 centimes tandis que 1 088 porcs n’ont reçu aucune enchère. Comme sur le marché européen, la demande reste insuffisante conduisant à un ralentissement d’activité pour certains outils et se traduisant par des reports d’enlèvement pour certains éleveurs. Les abattages de cette septième semaine se sont élevés à 377 186 porcs, en retrait de 1 117 porcs. Les poids moyens évoluent peu à 96,40 kilos (‐89 g).