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Les tendances de prix en Europe ont évolué sans surprise la semaine dernière avec une reconduction
quasi-générale des cotations dans les principaux bassins de production. Un ralentissement de l’activité
devrait apparaître déjà en milieu de cette nouvelle semaine ce qui a nécessité de moindres besoins en
porcs.
En Allemagne, l’offre décroît peu à peu mais s’accompagne d’une baisse régulière des poids. Le commerce est resté soutenu jusqu’à présent avec un intérêt particulier à l’achat pour les pièces nobles telles que les longes, le jambon et les épaules qui font l’objet d’une légère revalorisation de tarifs. La vente des porcs se poursuit de manière fluide et les excédents ne devraient pas être trop élevés après les fériés. Le prix est attendu stable jusqu’aux premiers jours de l’année 2024. Selon ISN, un résultat partiel du recensement du cheptel de novembre a été publié pour le länder de Rhénanie-du-Nord-Westphalie qui montre une tendance à la stabilisation du nombre de porcs après une longue période de repli. Toutefois, la baisse du nombre d’élevages se poursuit avec une tendance donc à plus de concentration des effectifs porcins.
En Belgique, le cours est également reconduit pour la quatrième semaine consécutive. Sur le marché intérieur, les prix des pièces sont stables aussi à l'exception de la longe, en hausse. Sur le marché de l'export, le commerce reste dynamique vers les pays de l'Est avec des prix corrects. Cependant un ralentissement est attendu cette nouvelle semaine car le transport sera limité. La situation sera normalement stable jusqu'au début de l'année prochaine.
De même en Espagne où la référence de Mercolleida a été reconduite, la situation se présente sans grand changement et les offres sont suffisantes pour couvrir les besoins actuels. Une baisse des poids avait été enregistrée la première semaine de décembre, elle intervenait après plusieurs mois de hausse ininterrompue. Mais une nouvelle croissance des poids est intervenue la semaine dernière en raison des 2 fériés qui, malgré une activité d’abattage souvent maintenue, n’ont pas été sans effet sur la fluidité. Sur le marché de la viande, le commerce est dynamique en particulier vers les pays de l’Est comme jamais vu auparavant mais cela permet aussi de compenser la baisse des ventes à destination des pays tiers. Comme partout ailleurs, un ralentissement d’activité devrait intervenir cette semaine et se poursuivra jusqu’au début de l’année prochaine.
En Italie, le marché du porc reste baissier avec des offres supérieures à la demande. De plus, ce lundi 18 décembre, une grève des vétérinaires va perturber une activité déjà ralentie par la proximité des fêtes. Dans ce contexte, les éleveurs ont eu tendance à anticiper la mise en marché de leurs porcs, ce qui a eu pour effet de gonfler les offres et de peser sur les cours.
Aux Etats-Unis, le cours est en baisse depuis 3 mois déjà. Les abattages de porcs de la première semaine de décembre ont été estimés à 2,687 millions de têtes, soit 4,2 % de plus qu'il y a un an et le deuxième abattage hebdomadaire le plus élevé depuis le début de l'année, juste derrière les 2,7 millions de porcs abattus la semaine précédente. Les statistiques des exportations montrent une croissance des ventes pour le mois d’octobre dont le Mexique est en grande partie le moteur. D’ailleurs, depuis le début de l’année, ce débouché représente 40% des exportations totales de viande de porc. Si l’on ajoute le Canada, également en hausse, ces 2 débouchés représentent 45% des ventes totales de viande de porc. Les exportations vers les marchés asiatiques, en revanche, n'ont pas été aussi performantes. Les expéditions vers le Japon se sont élevées à 23 740 tonnes, soit une baisse de 12,7 %, et les expéditions vers la Chine (10 627 tonnes) ont chuté de 45 % par rapport à octobre 2022. Il est assez révélateur qu'à l'heure actuelle, la Colombie soit un marché aussi important que la Chine pour le porc américain.
Le prix du porc en Chine fluctue toujours à un niveau très bas. Selon les commentaires chinois, la baisse récente des températures permet une légère reprise du prix du porc, mais cela reste encore faible. La baisse des températures, qui devrait s’accentuer, pourrait stimuler la consommation et soutenir la hausse du prix du porc. Face aux difficultés financières rencontrées dans le secteur de l’élevage porcin, le ministère chinois de l’Agriculture a exhorté les grands producteurs à réduire leur production, sans grand effet pour l’instant. Au contraire, certains grands groupes comme New Hope, tentent de lever des capitaux pour moderniser les élevages et accroitre la production porcine.
MPB : + 0,1 cent lundi, stable jeudi à 1,781 euro
Les besoins en porcs pour cette nouvelle semaine qui débouchera sur le grand week-end de Noël ont été moins élevés, ce qui s’est traduit par une stabilisation du cours à 1,781 euro à l’issue de la vente du jeudi 14 décembre. Quelques lots de porcs ont été, par ailleurs, laissés sans enchère ce qui démontre cette moindre demande tandis que 400 porcs étaient refusés à la vente par les groupements pour enchères insuffisantes. Selon les groupements de producteurs, à l’approche du férié de Noël, la fluidité est correcte dans les élevages et l’activité devrait remonter en puissance au cours de la dernière semaine de l’année pour satisfaire les besoins liés aux traditionnelles promotions de janvier dans les magasins. L’activité de la semaine passée s’est élevée à 361 270 porcs abattus, en hausse de 3 274 porcs en comparaison avec l’activité précédente. Les poids sont stables à 96,06 kilos.
