En Allemagne alors que la situation se stabilisait avec une meilleure activité chaque semaine, concrétisée par des baisses de poids, la neige est venue perturber à nouveau les enlèvements de porcs et l’acheminement des produits sur les lieux de distribution en particulier dans le nord‐ouest. Dans le sud du pays, les conditions de circulation sont meilleures mais les excédents sont plus élevés en raison des restrictions liées à la crise du Coronavirus. Sur le marché de la viande, le commerce reste morose en raison de débouchés insuffisants, les ventes de produits à destination de la transformation sont toutefois satisfaisantes.
En Autriche, le cours du porc a haussé de 3 cents alors que le niveau de l’offre est insuffisant pour répondre à une bonne demande vers les pays tiers et pour les produits transformés en vue de fêtes de Pâques.
En Belgique, la situation est jugée positive et s’est traduite cette semaine par une hausse de 2 cents du kilo vif. En effet, les excédents sont en voie de résorption, les poids baissent et des hausses de tarifs sont enregistrées sur le marché de la viande, en particulier sur les jambons.
En Espagne, la demande reste forte et devient supérieure à l’offre ce qui se traduit par des baisses de poids. Tous les abattoirs recherchent des porcs notamment en vue d’exporter, car même si la Chine a un peu ralenti ses achats, il y a une bonne demande venant de tout le Sud‐Est asiatique notamment des Philippines. Sur le marché européen, la concurrence des viandes allemandes reste vive.
En Italie, les prix ont haussé en moyenne de 3,5 cents. L’offre régresse tandis que la demande des abattoirs se renforce. A noter une forte demande de porcelets.
Aux Etats‐Unis, l’évolution des cours reste positive. Les abattages de la semaine 05 se sont élevés à 2,691 M têtes en hausse de 1,2% par rapport à la semaine précédente et relativement stable par rapport à la semaine équivalente 2020. Les exportations totales de viande de porc américaines en 2020 se sont élevées à 2 976 320 T, soit 11% de plus qu’en 2019. La part Hong Kong /Chine s’élève à 1 035 641 T (+56%). Les exportations totales ont représenté 25,7 % de la production américaine de porc en 2020 et la Chine / Hong Kong a représenté à elle seule 7,5 % de toute la production américaine de porc. Les exportations 2021 devraient baisser de 1,5% selon l’USDA. Les exportations vers la Chine ont été plus faibles en janvier et elles le seront probablement en glissement annuel pendant une grande partie du printemps. D'autres marchés, cependant, affichent une croissance robuste. Pour l'instant, le pari est que la hausse des prix mondiaux des céréales fourragères, la croissance limitée de l'offre dans l'UE et la reprise de l'économie mondiale continueront à soutenir la demande d'exportations.
En Chine, au 3 février, le prix moyen du porc est en baisse de 4,6% (33,63 CNY le kilo vif : 4,29 euro). Le marché à terme de porcs de Dalian s'est clôturé en hausse de 4,08%, atteignant son plus haut niveau depuis son lancement le mois dernier. Reuters a rapporté le mois dernier que de nouvelles souches de peste porcine africaine affectaient la production dans les fermes d'élevage en Chine. Les rapports ont alimenté les inquiétudes des investisseurs concernant l'offre de porcs et ont parié que les prix augmenteront. Selon plusieurs analystes chinois, il existe une recrudescence de la FPA ces derniers mois en Chine qui n’est pas sans effet sur le troupeau reproducteur et qui pourrait ralentir les efforts de reconstitution de la production en dépit des lourds investissements engagés. Selon un analyste chinois, 20% des truies du nord de la Chine ont été touchées par la peste porcine ces derniers mois et jusqu'à 30% dans certaines régions du sud. Les prix élevés des porcelets, qui sont proches de 1 600 yuans pour un porc de 7 kg, indiquent une importante perte de porcelets. "La Chine abattra 529 millions de porcs en 2021, soit une augmentation de seulement 0,4% d'une année sur l'autre, et les prix des porcs devraient rester élevés", a déclaré l'analyste de Hua'an Wang Ying.
MPB : 1,201 euro
Au Marché du Porc Breton, aucune évolution n’a été apportée sur le cours du porc qui reste figé à 1,201 euro. La neige et le verglas, apparus en milieu de semaine dans le Nord‐Ouest, ont fortement impacté l’activité d’abattage dont le niveau promettait d’égaler la semaine précédente avec une baisse significative des poids de l’ordre de 600 g. Malheureusement, les intempéries ont bouleversé la logistique et le bilan de la semaine s’élève à 337 128 porcs abattus, soit 56 000 porcs de moins par rapport à la semaine précédente tandis que les poids régressent finalement de 376 g à 96,77 kilos.