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C’est le cas en Allemagne où la référence officielle a été reconduite après 28 cents de hausse en 3 semaines que le secteur de la viande va devoir répercuter à un rythme plus lent. D’autre part, selon certains commentaires nord-européens, la période du Carnaval est traditionnellement peu propice à un commerce actif alors même qu’une certaine résistance aux hausses se renforce dans le secteur de la viande. Mais il est vrai aussi que les stocks congelés ne sont pas élevés, que les fêtes de Pâques se rapprochent et que la saison des barbecues doit être anticipée avant que les pièces aient encore enchéri.
En Belgique, la demande de porcs vifs est bonne, notamment à l’exportation et en particulier vers l’Espagne. Cela explique, entre autres, le faible niveau d’abattage qui s’est replié récemment de 18%.
En Autriche, la tendance du prix a suivi l’exemple allemand. Les offres sont pourtant faibles et cela ira en s’amplifiant car le manque de porcelets ne permet pas des remplissages réguliers dans les élevages.
Au Danemark, le prix d’acompte a récupéré 12 centimes ces 3 dernières semaines mais reste encore très éloigné des autres références européennes.
En Espagne, le cours a enregistré une hausse de 4,5 cents du kilo vif la semaine passée. En Espagne aussi, le secteur de la viande oppose de plus en plus de résistance face à ces hausses du prix du porc. Les ventes à l’export ne donnent aucun signe de reprise et le marché de la viande en Europe reste encore bien approvisionné et donc bien concurrencé. Toutefois, le manque de porc est grandissant et se traduit par une baisse importante des abattages depuis le début de l’année. Les poids tendent à baisser depuis quelques semaines mais restent record.
En Italie, la hausse du prix du porc se poursuit également avec une revalorisation de 4,3 cents du kilo vif. Le marché se caractérise toujours par une offre faible et une demande de saison, c’est-à-dire sans ressort. Contre toute attente, la dernière hausse a été répercutée sur le marché de la viande. Les poids baissent, la faiblesse des offres va conduire les abattoirs à réduire leur activité.
Aux Etats-Unis, le prix du porc est en hausse régulière depuis un mois, le niveau de prix reste toutefois inférieur à ceux des 2 années antérieures, années record après 2014. Les abattages de la semaine 7 se sont élevés à 2,5 M de porcs, en légère hausse par rapport à la semaine précédente et à l’année passée. Les poids reprennent 200 grammes environ.
Le prix du porc en Chine remonte légèrement et se situe à 15,9 CNY le 24 février 2023 (2,17 €). Depuis le début de l’année, la courbe du prix du porc 2023 suit de très près celle de 2022. Selon différents médias, 20 000 tonnes de viande de porc seront retirées du marché pour reconstituer les réserves d’Etat et pour soutenir le prix du porc.
MPB : 7 centimes de hausse dans la semaine à 2,246 euros
Les 2 séances hebdomadaires se sont achevées sur des hausses maximum : + 2 cents le lundi 20 février et + 5 cents le jeudi 23 février. Le prix atteint ainsi un nouveau record à 2,246 euros. Le scénario est le même depuis le début de l’année, à savoir que les abattoirs enchérissent rapidement au niveau de la vente obligatoire pour assurer une partie de leur approvisionnement face à une offre en fort repli. C’est la cinquième fois depuis le début de l’année que le cours atteint son maximum autorisé par la convention de marché pour une vente du jeudi. Certains abattoirs ont ralenti leur activité ce qui se traduit par une activité en baisse de 4 416 porcs pour 350 357 porcs abattus. Par rapport à l’activité de la même semaine 2022, la baisse est de 26 200 porcs (-7%). Les poids moyens ont repris 293 grammes à 95,83 kilos mais demeurent 560 grammes inférieurs aux poids de la même semaine 2022. Depuis le début de l’année, sur les 8 premières semaines, les abattages de la zone Uniporc Ouest sont en baisse de 163 120 porcs (-5,3%), soit 20 390 porcs de moins par semaine.
