En effet, la stabilité des cours a été globalement la règle dans le nord de l’UE malgré parfois la présence de fériés qui ont ralenti l’activité d’abattage. En Allemagne, 2 fériés (lundi et mardi selon les länder) ont ainsi produit des reports d’abattage qui placent l’offre de porcs bien au-dessus des besoins actuels. En effet, le commerce ne donne aucun signe de reprise malgré les concessions faites sur le marché de la viande après les baisses intervenues sur le marché du porc. Certains abattoirs continuent d’exercer une forte pression, ce qui se traduit par des prix maisons, notamment de la part du groupe Vion en Allemagne (1,85 euro).
En Espagne, la situation est identique aux semaines précédentes avec toutefois une baisse de cours moins importante que la semaine précédente puisque le recul est de 1,5 cent du kilo vif alors que les offres demeurent toujours inférieures à la demande. Cependant, comme constaté également les semaines passées, les poids remontent très rapidement, car d’une part, la croissance des porcs est optimum en raison de bonnes conditions climatiques et d’autre part, certains éleveurs préfèrent produire des porcs lourds pour augmenter leurs profits. Le résultat est une hausse de 600 grammes des poids carcasse qui demeurent malgré tout inférieurs de près de 1 kilo à la même référence de l’an passé. Le commerce sur le marché intérieur reste laborieux, pénalisé par l’inflation tandis les volumes à destination de la Chine sont à la hausse.
Aux Etats-Unis, le prix du porc s’est légèrement infléchi la semaine passée. Les abattages des 4 semaines d’octobre ont été inférieurs de l’ordre de 1,3 % à ceux d’octobre 2021.
En Chine, le prix semble s’orienter également à la baisse depuis une quinzaine de jours et s’établit le 3 novembre à 26,44 CNY pour un équivalent de 3,66 euros. Selon Reuters, la production du 3 ème trimestre 2022 aurait atteint 12,11 millions de tonnes, soit à peine 1% supérieure à celle de la même période 2021. Cela contraste avec le rythme de croissance rencontré depuis maintenant 2 ans. Ce ralentissement serait en lien avec les fortes pertes enregistrées par les producteurs en début d’année. Certains éleveurs ont réduit leurs cheptels reproducteurs à la fin de 2021 et au début de cette année après des mois de prix bas et des coûts élevés des aliments du bétail. Sur les 9 premiers mois, la production s’élève à 41,5 M de tonnes, en hausse de 5,9%. Depuis la mi-juin, les cours du porc ont progressé de 60% en raison d’une offre plus restreinte, accentuée par la rétention de porcs en élevage dans le but de produire des porcs plus lourds à de meilleurs prix. Selon les données fournies par les autorités chinoises, le cheptel total aurait atteint 444 millions de têtes en septembre contre 431 millions en juin dernier.
MPB : baisse de 5,5 centimes dans la semaine
La baisse du prix du porc se poursuit au Marché du Porc Breton au même rythme que les 2 semaines précédentes. En recul de 5,5 centimes, le cours s’établit ainsi à 1,859 euro au 3 novembre. La présence des 2 fériés de novembre en semaine réduit les besoins des abattoirs et l’activité de la semaine dernière sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 310 458porcs, en retrait de 62 602 porcs par rapport à la semaine précédente. L’an passé, pour la même semaine du 1 er novembre, l’activité avait été de 322 121 porcs. Sur des bases comparables, cela représente une baisse de 15 820 porcs en 2022 (- 4,9 %). Les poids moyens poursuivent leur rapide remontée et s’établissent à 95,81 kilos, en hausse de 729 grammes, 26 g supérieurs à la même référence 2021