Contrairement aux années antérieures et malgré l’augmentation saisonnière, les offres ne sont pas pléthore tandis que la demande traditionnelle à l’approche des fêtes de fin d’année s’anime et suscite par endroit un regain d’optimisme quant à l’évolution des prix du porc dans les prochaines semaines.
En Allemagne, la référence officielle a été reconduite pour la quatrième semaine consécutive dans un contexte de marché bien plus équilibré avec la disparition progressive des différents excédents. Le commerce de la viande enregistre quelques impulsions. La demande augmente pour les produits de consommation comme pour la viande de transformation. En revanche, la demande des sous-produits reste encore sous pression.
En Belgique, les prix des pièces se sont globalement stabilisés sur le marché intérieur. L'export de porcs vifs bénéficie d’une bonne demande à des tarifs très corrects. L'offre de porc en Belgique est en hausse saisonnière mais demeure cependant 4% inférieure à celle de la même semaine 2022. A la sortie du férié du 1 er novembre, le marché belge est plutôt fluide et laisse augurer d’une possible amélioration du prix du porc dans un avenir proche.
En Espagne, la situation ne connaît pas de grands changements avec notamment des poids en constante hausse qui pèsent sur la détermination du prix du porc. Le commerce espagnol s’anime avec une demande des pays de l’Europe du Nord et de l’Est pour des produits destinés aux fêtes de fin d’année.
L’offre de porcs en Italie reste modérée et détermine une tendance légèrement positive du prix. Toutefois, sur le marché de la viande, les ventes restent laborieuses en raison des tarifs élevés des produits.
Aux Etats-Unis, le prix du porc présente des signes de stabilisation. Pourtant, les abattages sont particulièrement élevés avec pour la première semaine de novembre, un des plus importants volumes de l’année 2023 avec près de 2,7 M de porcs abattus, 4% supérieurs à la même semaine 2022. Concernant les exportations du mois de septembre, les chiffres sont stables par rapport à septembre 2022 avec cependant des changements puisque davantage de viande a été destinée aux marchés nord-américains, Mexique et Canada qui ont représenté 55% de toutes les exportations américaines de viande de porc en septembre. A l’inverse, les expéditions à destination de l’Asie ont reculé, parfois de façon significative comme vers la Chine (-27%), le Japon, (-26%), la Corée du Sud (-7%).
En Chine, le prix du porc au 9 novembre s’établit à 14,85 CNY (1,91 euro). Selon les commentaires chinois, l’activité est ralentie par des intempéries et l’intérêt des abattoirs est réduit. L’offre de porc est en hausse progressive mais la demande n’est pas en mesure de suivre. D’autre part, sur le marché de la viande, la consommation reste insuffisante.
MPB : baisse de 2,9 centimes dans la semaine à 1,776 euro
En France, l’activité de la première semaine de novembre sur la zone Uniporc a été sérieusement impactée par la tempête Ciaran, à l’origine de nombreuses pannes sur les réseaux électriques et téléphoniques ainsi que des fortes perturbations de circulation au lendemain du férié du 1 er novembre. Les retards d’enlèvements sont donc particulièrement nombreux, réduisant ponctuellement les besoins des abattoirs. Au Marché du porc Breton, le cours a subi 2 nouveaux replis pour un total de 2,9 centimes dans la semaine et s’établit ainsi à 1,776 euro. A l’issue de la vente du jeudi, l’amplitude des prix a été particulièrement élevée, traduisant notamment des positions à l’achat très diverses selon les entreprises. Le bilan des abattages de cette dernière semaine sur la zone Uniporc est de 366 253 porcs abattus avec des poids en forte hausse de 723 grammes pour 96,47 kg. Pour rappel, l’activité de l’année dernière avait été ralentie par le férié du 11 novembre, situé un vendredi. A ce jour, l’année 2023 compte un jour férié supplémentaire par rapport à 2022 ; à la semaine 45, l’activité d’abattage sur la zone Uniporc est en repli de 4,6 % soit un déficit de 755 800 porcs ou 16 800 porcs de moins abattus chaque semaine.