La période du ou des fériés qui se présente réduit l’activité et par conséquent les besoins des abattoirs. Le rapport offre demande est à l’équilibre dans le nord de l’Europe alors que les offres entrent dans un creux de production et que la demande subit toujours les effets négatifs de la crise sanitaire.
En Allemagne, le cours est stable maintenant depuis 3 semaines consécutives. Les annonces de porcs sont plus élevées car l’heure n’est plus à la rétention de l’offre, les poids baissent lentement. Le marché de la viande se distingue par un manque d’impulsion ce qui limite aussi les hausses de tarifs de la plupart des pièces. La prochaine dégradation des conditions climatiques est peu propice à un développement du commerce de la viande.
Le marché belge fait état d’une plus forte pression sur les marchés de l’Europe de l’Est avec une concurrence accrue entre les exportateurs. La perte d’activité liée aux fêtes de Pâques apporte un approvisionnement plus aisé pour les abattoirs même si certains éleveurs font encore de la rétention d’annonces.
En Autriche le marché est équilibré. La fermeture des restaurants profite aux commerces de détail notamment sur les ventes de la viande fraîche.
En Espagne, les 3 fériés de la semaine Sainte et du lundi de Pâques sont l’occasion d’une pause dans la fixation du prix à Mercolleida, le cours est automatiquement reconduit. Ces fériés n’entament pas la bonne demande des abattoirs dont l’activité devrait se maintenir. Tous les grands abattoirs profitent pour congeler dans le but d’exporter. Des problèmes de disponibilité des containers pourraient être un frein au flux régulier des exportations vers les grandes destinations. Si la situation devait se prolonger, la demande des abattoirs pourraient s’en trouver ralentie. Pour le moment, les achats de la Chine se maintiennent à des hauts niveaux alors que les acheteurs chinois obtiennent d’importantes baisses de tarifs.
En Italie, la situation est légèrement négative. La baisse d’activité liée aux fêtes Pascales coïncide avec une augmentation des offres. Selon les experts italiens, la première semaine qui suit Pâques reste traditionnellement synonyme de commerce ralenti.
Aux Etats-Unis, l’ascension du prix du porc se poursuit toujours. Les abattages de la semaine 12 ont été de 2,551 Millions de porcs, en hausse légère par rapport à la semaine précédente mais en baisse de 8,2% par rapport à la même semaine 2020. Depuis le début de l’année, c’est 418 000 porcs de moins qui ont été abattus dans le pays. Le rapport "Quarterly Hogs and Pigs" de mars de l'USDA a surpris le commerce, se situant en deçà de la majorité des estimations des analystes. Selon ce rapport, le cheptel total était de 74,773 millions au 1er mars, en baisse de 1,8% par rapport au 1er mars 2020 et de 3% par rapport au 1er décembre 2020. Les stocks de reproducteurs s’élèvent à 6,215 millions de têtes, en baisse de 2,5% par rapport à l'année dernière et de 1% par rapport au trimestre précédent. Les stocks de porcs destinés au marché, sont de 68,558 millions de têtes, en baisse de 2% par rapport au 1er mars 2020 et de 3% le 1er décembre 2020. D’autre part, le total des stocks de porc en entrepôt frigorifique à fin février a baissé de 24% comparé à février 2020, mais a augmenté de 7% par rapport à janvier.
En Chine, au 17 mars, le prix moyen du porc recule légèrement pour un équivalent de 3,69 euro du kilo vif, 21,9 % sous le niveau de 2020 mais supérieur de 97% au prix de la même semaine 2019.
MPB : 1,364 euro
Le prix du porc au Marché du Porc Breton s’est redressé de 1,3 centime dans la semaine avec une hausse de 1,2 centime obtenue le jeudi 1er avril. La demande en porcs est soutenue avant la semaine fériée de Pâques réduite à 4 jours d’activité. Mais les offres baissent à présent dans les élevages, en atteste la baisse des poids moyens assez significative de 415 g à 95,43 kilos après une activité qui s’est élevée à 387 547 porcs, soit le même niveau que la semaine précédente. Le poids moyen se situe maintenant sous les niveaux de 2020 et 2019 pour les mêmes semaines, ce qui pourrait annoncer le creux de production qui fait suite à une baisse des mises en place dans les élevages en mai-juin l’année dernière, après la déclaration de la pandémie du Coronavirus.