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Des conditions insuffisantes pour des hausses franches

La grande inertie des cours du porc en Europe du Nord conditionne actuellement l’évolution de la plupart des autres marchés en Europe à la veille d’une semaine dont l’activité sera réduite en raison du jeudi de l’Ascension.

En Allemagne, les débouchés font toujours défaut pour cause d’embargo des grands pays asiatiques sur la viande allemande. Sur le marché intérieur, la saison des barbecues tarde à démarrer faute de météo favorable et l’absence de restauration collective est également préjudiciable. L’activité de certains abattoirs est toujours ralentie par des cas de Covid et le prochain férié va laisser suffisamment de porcs aux abattoirs sans nécessiter de pression à l’achat.

Une situation similaire est décrite en Belgique avec un marché qui reste sous pression entre des offres suffisantes et un commerce qui manque d’élan provoquant des baisses de tarifs à l’intérieur comme à l’export. Si la Belgique a repris le commerce avec certains grands importateurs asiatiques comme le Japon ou les Philippines, la Chine est toujours fermée aux viandes belges. Un petit espoir apparaît toutefois avec la réouverture le 8 mai du service en terrasse qui sera suivie par une levée progressive de toutes les restrictions.

En Espagne, la situation évolue peu car les offres sont toujours inférieure à la demande mais les abattoirs se sont adaptés et il n’y a plus de pression à l’appro comme auparavant. Toutefois le cours a légèrement augmenté de 1 cent du kilo vif. Sur le marché de la viande, les prix sont stables en dehors de la longe qui perd 10 cents du kilo. Le commerce avec la Chine se poursuit normalement sur des bases tarifaires équivalentes à celles pratiquées en Europe. La position de leader de la référence espagnole laisse peu de place pour une franche évolution tant que les places du nord de l’Europe ne montreront pas de réels signes positifs.

Le marché en Italie ne présente pas de changement comparé aux semaines précédentes. Le prix moyen du porc est en légère baisse sous la pression des marchés de la viande. Les poids sont encore en hausse et très élevés pour la période.



Le prix moyen de base aux Etats‐Unis a évolué de 71 % par rapport au début de l'année et à des niveaux de prix qui n'ont pas été vus depuis octobre 2014. Les prix de cette nouvelle semaine tendent à présent à plafonner. L'abattage de porcs la semaine dernière a été estimé à 2,454 millions de têtes, soit une augmentation de 58,6 % par rapport à la même semaine de l'année dernière, qui était au plus fort des perturbations dues à la pandémie.

En Chine, selon le PigSite, la baisse du prix du porc sur le premier trimestre a résulté des nombreux abattages réalisés à la suite d’une nouvelle vague de propagation de l’épidémie de fièvre porcine africaine alors qu’en même temps, la demande restait décevante autour du Nouvel an. Parmi les animaux abattus, il y a beaucoup de truies et de jeunes porcs dans le but d’éviter la maladie. Ces mesures ont fortement réduit les bénéfices des producteurs d’autant plus que les truies avaient été achetées à des prix élevés en 2020.

MPB : + 0,6 lundi, cours égal jeudi



Après une légère hausse de 0,6 cent obtenue le lundi 3 mai, le cours du porc au MPB s’est stabilisé le jeudi 6 mai suivant une grande tendance européenne et à la veille d’une semaine qui comprend le férié du jeudi de l’Ascension. Bien que le niveau d’offre en élevage soit très bas, la demande en porcs reste calme en raison de la prochaine réduction d’activité conjuguée à un marché intérieur sans trop de ressort pour le moment alors que la restauration collective est toujours absente. L’activité de la semaine sur la zone Uniporc Ouest s’est conclue par 369 000 porcs abattus, du même niveau que la semaine précédente tandis que les poids ont enregistré une nouvelle baisse de 100 g et s’établissent maintenant à 95,4 kilos, plus d’un kilo sous le niveau de 2020 pour la même semaine équivalente (sem 19) alors que les 2 fériés du 1er et 8 mai avaient conduit à une forte hausse des poids moyens. La référence 2021 se place également sous celle de 2019 puisque l’absence des fériés du 1er et 8 mai 2021 en semaine ont préservé la fluidité dans les élevages

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