Nouvelle semaine de stabilité dans le nord de l’Europe à la veille de la Semaine Sainte qui va être l’occasion de 2 jours fériés (Vendredi Saint et lundi de Pâques) et synonyme de réduction d’activité pour un commerce déjà sans trop d’impulsion. L’heure n’est plus aux grandes commandes et les restrictions toujours en vigueur un peu partout et qui se sont même durcies par endroit, restreignent les affaires commerciales.
En Allemagne, le marché semble plus équilibré à présent que les cours se sont stabilisés, les rétentions d’annonces n’étant plus de rigueur, un peu plus d’offres arrivent maintenant sur le marché. Toutefois, la faiblesse de la demande s’accompagne toujours de la baisse de production puisque les abattages restent environ 10% inférieurs à la même période 2020 sur les 11 premières semaines. Une même situation d’équilibre apparaît en Belgique avec plus d’annonces de la part des éleveurs à présent que les prix sont stables. De même qu’au Danemark et aux Pays-Bas, l’Autriche a reconduit son prix dans un contexte d’offre et de demande un peu plus élevées. Si certaines places subissent un renforcement des restrictions sanitaires, le reste du pays espère profiter des barbecues si les conditions météo s’y prêtent.
En Espagne, l’évolution du prix reste très positive car les offres sont toujours inférieures à une capacité d’abattage insatiable. Pourtant, le commerce commence à se tendre sur le marché intérieur comme sur le marché intracommunautaire. Sur le marché de la viande comme dans la grande distribution, les hausses de tarifs ne passent plus aisément. Sur le front de l’export, il est constaté un fort ralentissement des ventes vers les Philippines tandis que, concernant la Chine, si le niveau des volumes se maintient, les tarifs sont en baisse.
Le prix en Italie est plus ou moins stable pour cette nouvelle semaine. Une meilleure rentabilité des abattoirs incite à plus d’activité tandis que les offres ne sont pas pléthoriques.
Aux Etats-Unis, l’ascension du prix du porc se poursuit toujours et celui-ci atteint les 2 $ ce qui ne s’était pas vu depuis 2014 ! Actuellement, le cours est 56% supérieur à la même référence 2020. Les abattages de la semaine 11 ont été de 2,524 Millions de porcs, en baisse de 2,1 % par rapport à la semaine précédente. Depuis le début de l’année, c’est 191 000 porcs de moins qui ont été abattus dans le pays.
En Chine, au 10 mars, le prix moyen du porc recule légèrement pour un équivalent de 3,76 euro du kilo vif, 20,7 % sous le niveau de 2020 mais supérieur de 125% au prix de la même semaine 2019 et 2018.
MPB : 1,351 euro (+ 0,8 cent)
Le cours du porc au Marché du Porc Breton s’est légèrement redressé de 0,8 cent dans la semaine. Il semblerait que le niveau des offres dans la plupart des élevages soit en baisse, ce qui incite les groupements vendeurs à opposer un peu plus de résistance, notamment au cours de la vente du jeudi 25 mars, où 2 259 porcs ont été invendus. Cependant, la prudence reste de mise en amont comme en aval, car le férié de Pâques sera synonyme de baisse d’activité dans un contexte de demande intérieure peu dynamique. L’activité d’abattage sur la zone Uniporc Ouest au cours de la semaine dernière s’est élevée à 384 000 porcs, en baisse de 3000 porcs par rapport à la semaine précédente, tandis que les poids ont accusé une baisse de 300 g à 95,75 kilos et passent sous les niveaux de 2020 et 2019 pour la même semaine. L’activité depuis le début de l’année est en hausse de 2% et les poids moyens en hausse de 400 g sur les 12 premières semaines de l’année.