Les signaux positifs observés la semaine précédente ont donc été confirmés cette semaine comme en Allemagne où le cours a progressé de 8 cents après les 4 cents obtenus la semaine précédente. La faiblesse de l’offre n’est évidemment pas étrangère à cette amélioration du marché du porc d’autant plus que les éleveurs ont parfois retardé les sorties d’élevage dans l’attente de nouvelles hausses de cours. La présence d’un nouveau férié, le lundi de Pentecôte, n’a pas suffi à relâcher la pression exercée sur les abattoirs dans la couverture de leurs besoins.
Cette hausse en Allemagne a été suivie dans une même proportion en Autriche, aux Pays‐Bas ainsi qu’en Belgique. Le Danemark revalorise son prix d’acompte de 5 cents pour un total de 9 cents en 2 semaines consécutives.
En Espagne, le prix du kilo vif a gagné 2,8 centimes. Même si la référence espagnole fait toujours, très largement, la course en tête, la faiblesse de l’offre fait encore et toujours le prix. Comme dans le nord de l’Europe, les éleveurs misent sur de futures hausses de cours et retardent les mises en marché des porcs qui en profitent pour s’alourdir. La pression est forte pour les abattoirs en quête d’une offre qui ne fera que se raréfier au cours de l’été, d’où une forte agressivité entre les outils qui profite au prix producteur.
De même, en Italie, les prix ont haussé en moyenne de 4,2 cents dans un marché qui s’améliore progressivement entre une demande plus forte et des offres saisonnièrement plus faibles. La consommation de pièces à griller profite actuellement d’une météo favorable.
Aux Etats‐Unis, les prix ne cessent de grimper depuis la fin de l’année dernière, ils sont actuellement 84% au‐dessus du niveau de la fin 2020. Les abattages de la semaine 20 ont été estimés à 2,393 millions de têtes, soit une activité équivalente à la semaine précédente. Selon les analystes de l’USDA, l’orientation actuelle des cours du porc est surtout liée à une forte demande des consommateurs grâce à l’argent de relance injecté dans l’économie américaine.
MPB : 1,541 euro : même cours
La perte d’un millième sur le prix du porc au Marché du Porc Breton le lundi 17 mai a été récupérée sans problème à l’issue de la vente du jeudi 20 mai. Le cours reste stable entre deux semaines à jours fériés qui ont permis aux abattoirs de disposer de suffisamment de porcs. Toutefois, la demande se fait plus ferme comme dans les autres pays européens à l’heure du début du déconfinement. Les offres sont faibles et le seront encore plus dans les semaines à venir. L’activité de cette semaine pleine s’est élevée à 376 126 porcs abattus, les poids moyens ont repris 741 g à la suite de la perte d’activité liée au jeudi de l’Ascension, conséquence aussi du mouvement de grève dans un abattoir, mais aussi d’un phénomène de rétention d’annonces consécutif aux hausses de cours du mois d’avril