En Allemagne, l’association d’éleveurs AMI a publié mercredi une baisse de 5 centimes en réponse à la pression baissière des grands abattoirs allemands qu’ils exercent maintenant depuis plusieurs semaines en raison d’un commerce de la viande totalement désastreux. De plus, sur le marché de l’offre, le nombre de porcs prêts à l’abattage augmente légèrement ainsi que les poids moyens. Malgré la baisse de 5 cents (1,37 euro) de la référence officielle, des prix maisons à 1,35 euro devraient persister de la part de grands abattoirs.
Partout en Europe du Nord, des baisses de cours sont enregistrées. Ainsi au Danemark, le prix d’acompte poursuit sa dégringolade avec 5 cents de moins pour cette nouvelle semaine, totalisant ainsi depuis la mi- juin 32 centimes d’euro de baisse. Le repositionnement des grands pays exportateurs européens sur le marché intracommunautaire passe en effet par une forte dévalorisation des prix du porc qui avaient connu une ascension remarquable grâce aux ventes très lucratives vers la Chine ces derniers mois.
Le ralentissement des achats chinois conjugué à une demande intérieure estivale médiocre conduit à une surproduction de viande et à la chute des cours. En Autriche où le cours avait réussi à se stabiliser pendant 6 semaines, la baisse est de même ampleur qu’en Allemagne. En Belgique, le cours du kilo vif recule de 2 cents.
En Espagne, la situation est identique à celles des semaines précédentes. Le commerce avec la Chine est toujours au ralenti, certains contrats n’ont pas été renouvelés, d’autres sont négociés à des tarifs très bas. L’export vers le reste de l’Asie du sud-Est se porte bien mais ne compense pas la perte des énormes volumes vers la Chine. Sur le marché intérieur, une plus faible activité durant le mois de juillet a produit moins de viande et permis ainsi la stabilité des tarifs des pièces et la récupération de marges pour certaines entreprises. La demande commence à s’affermir et les abattoirs vont reprendre une activité complète hebdomadaire. La situation reste préoccupante pour les semaines à venir avec la récupération progressive de l’offre qu’il sera difficile à écouler si la demande chinoise ne repart pas.
Le marché italien se distingue une fois de plus avec une hausse des prix du porc pour cette nouvelle semaine. Selon les analystes italiens, la demande n'est pas élevée mais le ratio offre/demande reste positif en raison d'un manque d'offre. D’autre part, le marché italien est bien moins impacté par la baisse des achats chinois que d’autres pays européens.
Aux Etats-Unis, le prix moyen reste stable à un très haut niveau. Les abattages de la semaine 30 à 2,327 M de têtes traduisent une offre sans excès que l’on constate depuis le début juin (- 9% par rapport à 2020 et - 3% par rapport à 2019). Le prix reste toujours soutenu par cette faiblesse saisonnière de l’offre associée à des stocks en frigo très bas et une bonne demande nationale et internationale.
De même en Chine, la stabilité du cours se poursuit, à un niveau particulièrement bas.
MPB : Stabilité du cours à 1,345 euro
De même au Marché du Porc Breton, le cours du porc est resté stable à l’issue de cette première semaine d’août. Les abattages de la semaine écoulée se sont élevés à 371 924 porcs, ce qui place l’activité de cette semaine 31 au-dessus de mêmes références des années antérieures (358 000 porcs en moyenne de 2013 à 2020). Les poids moyens ont reculé de 68 g à 94,71 kilos.