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Un mouvement de hausse plus large semble engagé sur les prix du porc en Europe puisque l’Allemagne, les Pays‐Bas et la France ont rejoint l’Espagne, l’Italie, la Belgique et l’Autriche dont les cours du porc haussent maintenant depuis quelques semaines. Seul, le Danemark a reconduit son prix d’acompte, situé toutefois à un niveau supérieur par rapport à ses partenaires européens. Il est vrai que les situations s’améliorent chaque semaine sur les marchés de l’offre même si des retards d’enlèvement persistent encore en raison de la crise sanitaire ou des récentes intempéries.
En Allemagne, la référence officielle a été augmentée de 2 cents car l’activité s’améliore même s’il existe des disparités selon les régions, le sud étant plus impacté par la crise sanitaire alors qu’au nord‐ouest, les effets du mauvais temps n’ont pas été longs à se dissiper. Toutefois, les abattoirs ont fait valoir les difficultés sur le marché de la viande en raison de l’absence de débouchés vers la restauration hors foyer et vers les grands pays tiers, mais les grandes entreprises telles Tönnies et Vion Allemagne ont affiché la hausse du prix.
En Belgique, le cours a haussé de 11 centimes du kilo vif en 4 semaines, en partant, il est vrai de très bas. 2 prix maisons existent toujours mais l’écart avec la référence officielle se réduit. La situation de l’offre s’améliore, les poids baissent tandis que la demande progresse chaque semaine. Sur le marché de la viande, des hausses de tarifs ont été obtenues sur toutes les pièces.
En Autriche, la baisse de l’offre soutient le prix du porc sans répercussion toutefois sur le marché de la viande car, ici aussi, la fermeture des restaurants et l’impact de la crise sanitaire sur le tourisme d’hiver réduisent les ventes, compensées malgré tout par un commerce avec la Chine très satisfaisant.
La référence espagnole a été valorisée de 3,7 cents du kilo vif, pour un total de 8,2 cents de hausse en semaines qui traduisent un marché particulièrement dynamique, notamment à l’exportation où les produits sont très bien valorisés. La demande des abattoirs est forte et peine à être satisfaite. Sur le marché de la viande les récentes hausses sur le porc vivant ont été répercutées sur la plupart des pièces, en dehors des poitrines de porc dont les ventes sont plus laborieuses.
En Italie, les prix ont augmenté en moyenne de 2,9 cents du kilo vif. Les récentes hausses ont réduit la rentabilité des abattoirs qui ont ralenti leur demande. Toutefois, l’offre n’est pas excessive ce qui soutient les cours.
Aux Etats‐Unis, l’évolution des cours reste positive. Sur les 7 premières semaines 2021, le cours est supérieur d’environ 15 % à celui de la même période de 2020, 23% supérieur à 2019. Une bonne demande sur le marché intérieur et à l’export soutient les prix. Les abattages de la semaine 06 se sont élevés à 2,664 M têtes, relativement stable par rapport à la semaine précédente et en hausse de 2,9 % à la semaine équivalente 2020. Et cela, malgré la neige et le verglas qui perturbent fortement le ramassage des porcs et l’approvisionnement des points de vente depuis plusieurs jours à travers le pays.
En Chine, au 3 février, le prix moyen du porc est en baisse de 4,6% (35,21 CNY le kilo vif : 4,29 euro). Une semaine fériée vient de s’achever mais les festivités se dérouleront jusqu’au 26 février. L’activité économique va retrouver son rythme et la demande va se faire plus forte. A noter qu’un cas de Fièvre Porcine Africaine a été relevé à Hong Kong dans un élevage au nord, près de la frontière avec la Chine. 3 000 porcs ont été abattus.
MPB : Lundi : cours égal, jeudi hausse de 1,5 cent
Après 7 semaines de cours inchangé, une hausse de 1,5 cent est enregistrée au Marché du Porc Breton pour un prix qui s’établit à 1,216 euro. Ce mouvement de hausse suit une tendance européenne plus générale qui s’était enclenchée dans d’autres bassins depuis quelques semaines déjà. Les intempéries de la semaine précédente avaient provoqué des retards importants qui se sont ajoutés aux reliquats du début d’année et la hausse du cours restait incertaine. Mais cette légère hausse donne également un signe à tous les acteurs de la filière au moment où les traditionnelles négociations commerciales ont lieu avec la grande distribution qui tente de faire pression sur les prix à l’heure où les coûts de production explosent suite à la hausse du prix des aliments. L’activité de la semaine dernière s’est élevée à 393 893 porcs, ce qui relève d’un bon niveau mais ne suffit pas encore à absorber tous les retards. En milieu de semaine, le niveau élevé des abattages a permis d’inverser la courbe des poids mais le bilan de la semaine est une hausse de 114 g à 96,88 kilos.
