Selon les commentaires allemands, l’absence d’une demande additionnelle reste un frein au déclenchement des hausses d’autant plus que le commerce intérieur est ralenti par les festivités liées au Carnaval. Il est vrai que les volumes de viande sur le marché européen sont élevés comme habituellement chaque année à cette période, mais le retour à la fluidité semble partout beaucoup plus long à revenir. L’inquiétude des éleveurs est d’autant plus justifiée que le prix des porcelets se fait chaque semaine plus élevé. Une note positive semble pourtant poindre avec une confirmation d’un retour affirmé des acheteurs chinois en particulier pour les épaules, les poitrines et les coproduits. Pour confirmer cette embellie sur le marché de l’export, le prix d’acompte danois hausse de 3 cents.
Sur le marché autrichien, les offres sont basses mais la demande, ici aussi, fait défaut car la semaine du Carnaval est considérée, selon les commentaires autrichiens, comme étant la pire de l’année ce qui pourrait augurer d’une amélioration dès cette nouvelle semaine. En Belgique, le marché est équilibré avec les récentes exportations de porcs vifs vers l’Allemagne, ce qui avait, par ailleurs, fait réagir les abattoirs belges par une hausse de 2 cents du kilo vif la semaine précédente afin de retenir plus d’animaux en Belgique. Pour la nouvelle semaine qui s’annonce, le prix est resté inchangé tout comme aux Pays-Bas.
Le marché espagnol continue de faire figure d’exception parmi les principaux bassins de production en Europe. En effet, le prix du kilo vif hausse à nouveau de 2,2 cents et se détache de plus en plus des autres références, ce qui est assez inhabituel à cette époque de l’année, d’autant plus que la production espagnole est une des seules, parmi les principales productions européennes, à continuer de croître. Malgré cela, les offres ne suffisent pas aux besoins des abattoirs. Le marché intérieur montre toujours des signes d’embellie avec de nouvelles hausses sur le marché des pièces, à part le jambon. Les opérateurs espagnols positionnés à l’export confirment, pour la 2ème semaine consécutive, une hausse des achats chinois en jambon et sous-produits. Cette amélioration de la demande chinoise s’accompagne aussi d’une revalorisation des tarifs ce qui n’est pas sans effet sur l’orientation du prix de base.
Le marché italien ne parvient pas à sortir de la tendance baissière prise depuis quelques semaines. Cela permet toutefois aux abattoirs de conforter leurs marges et de donner un coup d’accélérateur à la demande.
MPB : + 0,7 cent dans la semaine
Alors que le prix au MPB est resté stable lundi 4 mars, une légère hausse de 0,7 cent est intervenue à l’issue de la séance de jeudi. La fin des congés de février permet une amélioration de la demande intérieure. Les abattages sur la zone Uniporc Ouest se sont élevés à 381 352 porcs, ce qui reste dans la moyenne de ces 2 derniers mois, soit 3 300 porcs en moyenne de plus chaque semaine par rapport à la même période l’an dernier. Cette augmentation de la production explique la lente baisse des poids observée depuis le début de l’année puisqu’ils se situent toujours au-dessus des 96 kilos (96,31 kg, - 160 g), 810 g au-dessus des poids moyens de la même semaine 2018. Plus de porcs et plus de poids conduisent à un marché de la viande saturé que la demande actuelle ne parvient pas à absorber, contribuant à cet interminable manque de fluidité.