En Allemagne, la première baisse de 6 cents du cours n’a pas permis de fluidifier le marché de la viande et les ventes restent toujours laborieuses. Quels que soient les marchés, intérieur ou à l’export, la demande est calme. La période des congés d’été est toujours synonyme de ralentissement d’activité tandis qu’à l’export, la fermeture du marché philippin prive les exportateurs allemands d’un débouché important à l’heure où la demande chinoise se fait attendre. D’autre part, la baisse du cours allemand pourrait être aussi justifiée par la perspective imminente d’un retour des chinois à l’achat qui pourraient être tentés de privilégier des viandes aux tarifs plus avantageux des nord et sudaméricains, c’est pourquoi la référence allemande est actuellement réajustée. Selon ISN, après ces 2 baisses successives (9 cents), les abattoirs allemands ne devraient plus exercer de pression sur les prix au cours de la semaine en cours, compte tenu de la situation toujours tendue de l'offre sur le marché du vif.
Comme précédemment, la référence allemande a entraîné dans sa chute les autres cotations des pays du Nord de l’Europe, leurs marchés intérieurs étant également assez calmes durant la période estivale. C’est le cas en Belgique dont la référence du kilo vif baisse de 2 cents malgré des offres limitées avec des poids qui régressent fortement. En Autriche, le cours recule de 3 cents en raison d’un marché intérieur au ralenti et de l’entrée de viandes étrangères aux tarifs plus avantageux. Les marchés hollandais et danois sont sur les mêmes tendances baissières.
Pour la deuxième semaine consécutive, l’Espagne a reconduit son cours toujours placé en tête des principales cotations européennes. Comme la semaine précédente, la baisse continue des poids reste un rempart à un changement de tendance du prix. L’offre est toujours inférieure à la demande. Pourtant, la concurrence est vive sur le marché de la viande en Europe avec des opérations de dumping de toutes parts. Concernant le commerce du grand export, l’intérêt des chinois pour la viande espagnole semble à présent plus grand avec cependant une forte pression sur les tarifs.
Porté par un marché intérieur très dynamique, la remontée du cours italien s’accélère, soutenu également par des baisses de poids importantes, imputables aux températures élevées qui freinent la croissance de porcs.
MPB : + 3 cents dans la semaine
La faiblesse de l’offre et un marché intérieur porteur ont permis de maintenir la tendance positive du cours du porc la semaine passée. Si la vente du lundi s’est déroulée sans aucun invendu ou lot sans enchère, la vente du jeudi 18 juillet a vu 2 180 porcs invendus sur décision des groupements vendeurs, résolus à obtenir plus que quelques millièmes d’euro de hausse sur la cotation. Cette détermination était confortée par une base d’abattage réduite encore de quelques milliers de porcs par rapport à la semaine précédente et par des poids qui poursuivent leur forte décrue saisonnière, intensifiée par des températures assez élevées pour ralentir sensiblement la croissance des porcs. La résistance des groupements vendeurs a permis d’aiguiser l‘appétit de certains des abattoirs entraînant l’ensemble des acteurs sur des enchères progressives pour une hausse finale de 2,7 cents et un cours moyen qui s’établit à 1,563 euro.
L’activité d’abattage sur la zone Uniporc Ouest est proche de son creux annuel avec 360 611 porcs, en baisse de 13 000 porcs comparée à l’activité de la semaine précédente. Les poids moyens ont de nouveau baissé de 150 g et se situent à 93,74 kg (mais toujours 500 g plus élevés que la même référence 2018 !).