Après avoir enchaîné 5 hausses consécutives totalisant 22 centimes, le cours officiel allemand a chuté mercredi dernier de 6 cents sous la pression de certains abattoirs, et non des moindres, qui n’avaient pas appliqué la dernière hausse de 5 cents. Dans l’impossibilité de répercuter les différentes hausses sur le marché de la viande au même rythme que le prix du porc vivant, les entreprises d’abattage ont réduit leur activité de 2 % par rapport à la semaine précédente avec pour conséquence une remontée automatique des poids. Sur le marché de la viande, seul le jambon de Pâques connaît une bonne demande à l’approche des fêtes Pascales. De plus, la perspective d’une offre future plus élevée a conduit les éleveurs à ramener le cours à 1,49 euro.
Dans les pays voisins sous forte influence du cours allemand, l’Autriche connaît une baisse similaire sur fond d’offres en augmentation et de rétention des entreprises d’abattage à l’achat. En Belgique, l’apparition des « prix maisons » en Allemagne a provoqué une certaine confusion sur les marchés et le cours belge recule de 5 cents du kilo vif.
Les hausses du cours en Espagne ont été un peu plus mesurées, puisque sur les 5 dernières semaines, la référence espagnole a progressé de 16,1 cents. Toutefois, l’offre reste encore insuffisante pour satisfaire l’appétit croissant des abattoirs et ce, malgré les reports issus des mauvaises conditions météo de la semaine précédente. Sur le marché de la viande, les pièces ne haussent pas aussi rapidement que le cours du porc et les espagnols doivent faire face à une concurrence accrue des américains sur les marchés du grand export, à l’heure où les cours aux USA, au Canada et au Brésil sont plutôt baissiers, sans oublier la parité euro / dollar en faveur des américains. La fixation de la référence espagnole a tenu compte également de l’orientation des poids de la semaine passée, dont la décrue a été contrariée par le mauvais temps. Le résultat, compte tenu de la baisse allemande et des poids en léger recul, est une hausse de 1 cent du kilo vif.
Sur le marché européen, la référence allemande est toujours en tête mais les écarts ont été réduits avec ses proches concurrents.