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Réforme des truies allaitantes en les remplaçant par les truies nourrices : investir du temps en lactation dans les truies qui ont un avenir dans l'élevage (II)

Dans l'article précédent on a parlé de deux différentes possibilités de réforme des truies : au sevrage ou après avoir effectué le contrôle à l'aide de l'échographe. Une troisième possibili...

12 Mars 2010
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Dans l'article précédent on a parlé de deux différentes possibilités de réforme des truies : au sevrage ou après avoir effectué le contrôle à l'aide de l'échographe. Une troisième possibilité qui peut se combiner avec les 2 choix précédents est présentée ci-après.

Option 3 : la réforme des truies qui échouent en lactation

Les truies d'aujourd'hui mettent bas beaucoup de porcelets et très souvent il est compliqué d'assurer une mamelle productive à chacun d'entre eux. L'une des clés pour y parvenir est d’avoir des truies nourrices. Dans ces situations, disposer d'une place de maternité libre a beaucoup d'importance parce qu'elle nous permet de faire des nourrices en retardant les truies vers des salles avec moins de temps de lactation.

Cependant, si on a obtenu le premier objectif de l'élevage (remplir l'objectif de mises-bas) on ne devrait disposer d'aucune place vide en maternité. Il resterait toujours la solution de faire des nourrices en avançant des porcelets, mais cela a l'inconvénient de réduire leur âge au sevrage.

Éliminer des vieilles truies ou peu productives quand elles n’arrivent pas à allaiter leurs porcelets

Afin de libérer de l'espace pour placer des porcelets, une solution est d'éliminer peu de temps après la mise-bas les truies que l'on a décidé d'abattre sur le cycle et qui n’arrivent pas à allaiter leurs porcelets.

Vieille truie qui va être sacrifiée au sevrage et qui allaite peu de porcelets. Cela diminue le rendement de la place de maternité. Il est préférable de la sacrifier et d'y loger à sa place une jeune nourrice avec une meilleur capacité d'allaiter.

Les truies qui n’y arrivent pas clairement sont celles n’ont pas de lait, celles qui ont peu de mamelles productives ou qui souffrent de complications (trop maigres, difficulté à se lever, ne mangent pas …). Cependant, il est aussi intéressant de considérer celles qui après la mise-bas ne sont pas capables d'allaiter un nombre élevé de porcelets. Ces truies font perdre de la productivité en maternité. Il est préférable de les remplacer immédiatement par une nourrice pouvant sevrer plus de porcelets.

Le nombre de porcelets en dessous duquel on considère que la truie doit être remplacée, peut être variable en fonction de l'élevage ; il dépend du nombre de porcelets présents par truie et de la possibilité de faire des nourrices à ce moment précis. Dans beaucoup d’élevages d'aujourd'hui, quand une truie allaite moins de 10 porcelets, on peut commencer à se poser la question de son renouvellement.

Mettre une nourrice à la place de la truie réformée en maternité

La truie réformée est immédiatement abattue et, à sa place, on met une jeune nourrice (même de première mise-bas) pouvant allaiter plus de porcelets.

Cette truie peut être abattue avec à peu près une semaine de lactation ou moins, et donc son dernier cycle productif sera réellement court (entre 17 et 18 semaines). Cela contribue à l'amélioration du rythme productif de l'élevage.

On la remplace par une nourrice de 2 ou même 3 semaines de lactation à sa place qui est capable d'allaiter plus de 10 porcelets. On va allonger la lactation de cette truie d'une ou de deux semaines, en sachant que l'on va pénaliser le rythme productif. Cependant, du moment que l'on maintient une bonne condition corporelle de la truie, le fait de rallonger la lactation est avantageux car on allonge le temps de l'involution utérine. Cette truie aura ainsi tendance à avoir une meilleure fertilité et prolificité à la mise-bas suivante.

Avec ce système de réforme, on allonge la durée de la lactation des truies qui ont un avenir dans l'élevage et on peut même systématiquement le faire avec celles qui en ont le plus besoin : les primipares. Leur involution utérine est plus compliquée et il est doncconseillé de rallonger leur lactation, mais en faisant attention de ne pas trop pénaliser leur condition corporelle.

Carles Casanovas Granell. Vétérinaire.. Espagne

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