Après 3 semaines consécutives de baisse ayant conduit à la perte de 15 cents sur le prix de base, c’est la stabilité qui a prévalu la semaine passée en Allemagne. Les baisses de tarifs ont, semble-t-il, assaini le marché, malgré une offre conséquente puisque, en semaine 38, plus de 1 million de porcs ont été abattus, ce qui n’était pas arrivé depuis le mois d’avril. La stabilité du cours intervient à la veille d’une semaine qui sera fériée dans le pays en raison de la fête Nationale le mercredi 3 octobre. Sur le marché de la viande, les ventes sont satisfaisantes, animées par quelques opérations de promotion dans les points de vente. Dans la majorité des pays européens, l’heure est à présent à l’augmentation de l’offre et à la remontée des poids. C’est le cas en Autriche où le marché est suffisamment approvisionné mais, à l’exemple de l’Allemagne, le cours est reconduit après 15 cents de baisse de cours les semaines précédentes. Au Danemark, le prix d’acompte se replie de 3 cents pour la deuxième semaine consécutive.
Quant au prix du vif en Belgique, il s’est stabilisé après les 21 cents perdus précédemment, conséquence désastreuse de l’apparition de la fièvre porcine africaine sur le territoire. Pour le moment, le marché intérieur ne semble pas impacté et la consommation se maintient, mais la hausse des poids révèle de graves problèmes de commercialisation. Sur le plan de l’exportation, le commerce est encore beaucoup plus difficile avec de nombreuses fermetures de marchés parmi les plus importants. Des abattoirs allemands rachètent des porcs en Belgique à bas prix pour les faire abattre en Allemagne. Pour tenter de contenir l’épidémie, la décision d’élever une clôture autour d’un périmètre de sécurité a été prise. De plus, des mesures préventives ont amené l’abattage de 4 000 porcs dans le périmètre des 63 000 ha où les premiers cas de sangliers infectés ont été découverts. A ce jour, 14 cas ont été recensés dans cette zone.
L’apparition de la fièvre porcine africaine en Europe de l’ouest a aussi des conséquences sur le commerce des porcelets et des truies. Dans le nord de l’Europe, les ventes de porcelets seront impactées avec la crainte de nombreux éleveurs d’introduire le virus dans leur élevage. En Espagne, les achats de truies et de porcelets en provenance de Belgique et des Pays-Bas sont proscrits. En France, tout commerce d’animaux vivants vers ces destinations est également déconseillé.
Sur le marché espagnol, le prix du kilo vif a baissé de 2,6 cents. Bien que la tension liée à la fièvre porcine africaine soit palpable sur le marché espagnol, cette baisse de la référence espagnole s’inscrit plus dans un schéma classique pour la période. Les poids sont à la hausse mais se situent, pour la première fois cette année, sous les poids de la même semaine de l’année passée. L’activité s’accélère mais n’atteint pas encore son maximum de capacité, ce sera le cas dans une quinzaine de jours, après le 12 octobre, jour de la fête nationale.