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DanBred a débuté en tant que coopérative de producteurs danois il y a plus de cent ans. En 2017, elle est devenue une entreprise dont l'objectif principal est d'être une entreprise commerciale. La recherche et le développement sont assurés par le Conseil Danois de l’Agriculture et de l’Alimentation et l'élevage est réalisé par des producteurs danois sous contrat.
L'objectif principal de DanBred était, et est toujours, de fournir la meilleure génétique pour maximiser la réponse génétique dans les conditions qui affectent les producteurs de porcs danois. La production commerciale de porcs étant assez similaire dans le monde entier, la génétique de DanBred est également exportée dans le monde entier.
Sélection sur la base de valeurs économiques
Les lignées maternelles sont DanBred Landrace et DanBred Yorkshire avec un pool génétique de base de 8 000 à 10 000 femelles pour chaque lignée.
Les critères de sélection sont basés sur des caractères ayant une valeur économique, mais le résultat de la sélection dépend également de la manière dont les différents caractères interagissent les uns avec les autres.
Passer de LP5 à la survie des porcelets
Historiquement, la prolificité a été un caractère clé de la génétique DanBred, mais les objectifs actuels sont davantage axés sur l'amélioration de la survie des porcelets. Le caractère précédent, le nombre de porcelets vivants le cinquième jour après la mise bas (LP5, de l’anglais live piglets on day 5 after farrowing), était en fait une combinaison du Nombre de Nés Totaux (NT) et de la Survie des Porcelets. La première décennie de sélection par LP5 s'est traduite par une augmentation des NT et de la survie des porcelets. Toutefois, après 2016, les données ont montré que la poursuite de la sélection par LP5 entraînait une augmentation des NT plus importante que l'amélioration de la survie. Par conséquent, en 2022, il a été décidé de modifier les critères de sélection pour prendre en compte les NT et inclure les deux composantes affectant la survie :
- la survie dépendant du porcelet lui-même
- la survie qui dépend de l'effet maternel de sa mère biologique.
Tableau 1. Distribution en pourcentage du gain économique de la sélection sur la rusticité, la productivité et les caractères de sélection au fil des années dans le croisement F1 entre DanBred Landrace et DanBred Yorkshire. Jusqu'en 2022, LP5 faisait partie de l'index, de sorte qu'il n'y avait pas de séparation claire entre les critères de robustesse et de reproduction (données en bleu).
| 2007 | ||
| Robustesse | Reproduction | Productivité |
| • Conformation • Longevité |
• Gain quotidien (naissance à 30 kg) • Gain quotidien (30 kg a abattoir) • IC • Rendement carcasse (%) • % maigre |
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| • LP5 | ||
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| 2011 | ||
| Robustesse | Reproduction | Productivité |
| • Conformation • Longevité |
• Gain quotidien (naissance à 30 kg) • Gain quotidien (30 kg a abattoir) • IC • Rendement carcasse (%) • % maigre |
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| • LP5 | ||
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| 2015 | ||
| Robustesse | Reproduction | Productivité |
| • Conformation • Longevité |
• Gain quotidien (naissance à 30 kg) • Gain quotidien (30 kg a abattoir) • IC • Rendement carcasse (%) • % maigre |
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| • LP5 | ||
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| 2018 | ||
| Robustesse | Reproduction | Productivité |
| • Conformation • Longevité |
• Croissance précoce du porcelet (effet truie) | • Gain quotidien (naissance à 30 kg) • Gain quotidien (30 kg a abattoir) • IC • Rendement carcasse (%) • % maigre |
| • LP5 | ||
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| 2022 | ||
| Robustesse | Reproduction | Productivité |
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• Conformation • Survie porcelet |
• Taille de portée (effet truie) |
• Gain quotidien (naissance à 30 kg) • Gain quotidien (30 kg a abattoir) • IC • Rendement carcasse (%) • % maigre |
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| 2024 | ||
| Robustesse | Reproduction | Productivité |
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• Conformation • Survie porcelet |
• Taille de portée (effet truie) | • Gain quotidien (naissance à 30 kg) • Gain quotidien (30 kg a abattoir) • IC • Rendement carcasse (%) • % maigre |
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La survie des porcelets est influencée par un nombre relativement important de facteurs, mais notre programme ne veut pas se concentrer sur des caractéristiques individuelles spécifiques, mais sur l'amélioration de la survie des porcelets en tant qu'objectif ultime. Par exemple, nous savons que les porcelets de plus grande taille ont de meilleures chances de survie, on pourrait donc penser que la solution serait de sélectionner des porcelets de plus grand poids à la naissance. Cependant, au lieu de se concentrer sur un seul caractère, comme le poids individuel des porcelets à la naissance, notre objectif est de travailler directement à l'amélioration du taux de survie des porcelets. Cette amélioration pourrait résulter d'un poids de naissance plus élevé, mais aussi d'une meilleure homogénéité de la portée ou de nombreux autres facteurs tels qu'une plus grande robustesse ou vitalité des porcelets nouveau-nés lors de la recherche de la mamelle ou même d'autres facteurs affectant le taux de survie des porcelets qui sont encore inconnus ou très difficiles à mesurer.
Il en va de même pour les effets maternels qui influent sur la survie des porcelets. Le nombre de trayons est facile à enregistrer, mais il n'existe pas de preuves solides que la sélection de ce caractère a un effet direct sur la capacité de la truie à s'occuper d'un plus grand nombre de porcelets, c'est pourquoi notre programme se concentre sur la sélection de cette capacité : l'élevage des porcelets.
L'objectif actuel de DanBred pour la prolificité, mesurée par le nombre de nés totaux, a une tendance génétique presque plate, ce qui signifie qu'elle est stable ou en légère augmentation. Cependant, le nombre de porcelets sevrés par portée devrait augmenter en raison de l'amélioration de la survie des porcelets.
Survie de la truie
Aux alentours de 2020, certains signes indiquent une réduction globale des taux de survie des truies et des porcelets, affectant différents pays et différentes génétiques. Il est clair que la robustesse a un impact économique majeur et des changements ont donc été introduits pour parvenir à une sélection plus précise de la longévité des truies.
Après cinq années de recherches intensives, dont un doctorat, un nouvel ensemble de données a été présenté en mars 2024 pour améliorer notre capacité à sélectionner les caractéristiques de survie des truies. Auparavant, les données utilisées provenaient des élevages de multiplication. Or, les élevages de multiplication peuvent réformer les truies qui sont en bonne santé et productives, en se basant uniquement sur leur indice. Aujourd'hui, nous prenons en compte les données de 100 000 truies situées dans des exploitations de production et de croisement, issues de nos lignées maternelles. Dans ces élevages commerciaux, la décision de réformer une truie est prise principalement en fonction de sa capacité à produire plutôt que de son indice.
La survie des truies n'est pas un caractère facile à travailler pour de nombreuses raisons. Son héritabilité est faible, car de nombreux autres facteurs que la génétique contribuent à la robustesse d'une truie. En outre, l'évaluation génétique des truies croisées pose d'autres problèmes, car l'hétérosis et d'autres facteurs doivent être pris en compte, ce qui ajoute à la complexité des évaluations.
Le système d'évaluation génétique reçoit des informations dès l'entrée de la truie dans l'élevage, mais plus elle fait de mises bas, plus ses données sont précieuses. Il faut beaucoup de données pour obtenir une bonne évaluation génétique de la survie de la truie. Étant donné que nous disposons d'un très grand nombre d'enregistrements de truies, nous espérons être en mesure de générer beaucoup de progrès génétique en matière de survie des truies.
Après avoir travaillé avec ce nouvel ensemble de données amélioré, la survie des truies est devenue le caractère le plus important pour les lignées maternelles. La sélection des animaux candidats est multicaractère, car des caractères tels que la conformation des aplombs et la façon de marcher ont une bonne corrélation avec la survie.
Les caractères productifs sont également pris en compte dans les lignées maternelles et ont joué un rôle très important dans les indices précédents, en particulier l'indice de conversion alimentaire, qui représente encore 16 % du gain économique de la sélection chez les hybrides.
Quant à la qualité de la viande, nous continuons à étudier ce caractère, mais il est difficile de lui donner une valeur économique étant donné que les producteurs danois ne la facturent pas aujourd'hui et que, de plus, les normes de qualité de la viande sont parfois difficiles à établir, car les préférences des différents marchés évoluent en termes de teneur en graisse, de couleur de la viande, etc.
DanBred pratique également le génotypage, qui s'est avéré très utile, permettant d'augmenter le gain génétique de 30 % après la mise en œuvre de la sélection génomique en 2010. Tous les candidats à la sélection (plus de 125 000 animaux par an) sont génotypés et cette information est incluse dans tous les modèles multi-caractères. Cela signifie que le système ne tient pas compte d'un seul marqueur, mais de tous les marqueurs simultanément.
De nouveaux caractères sont étudiés, mais il s'agit d'une procédure complexe, car toutes les corrélations potentielles doivent être analysées avant de pouvoir être mises en œuvre. Deux des caractères les plus prometteurs sont le gain de poids de la portée et la survie du sevrage à l'âge de l'abattage.
Le gain de poids de la portée en tant que capacité maternelle est une combinaison de la capacité de la truie à maintenir ses porcelets en vie et à produire du lait pour permettre leur croissance. À cette fin, toutes les cochettes reçoivent le même nombre de porcelets lors de leur première mise bas. La portée est pesée le premier jour et aucun porcelet ne peut être ajouté, mais seulement retiré s'il est en danger. Le 21e jour, la portée est pesée et les porcelets sont comptés. Lorsqu'il est inclus dans l'indice de sélection, nous espérons augmenter la capacité maternelle de nos lignées maternelles.
La composition de l'index génétique DanBred pour les lignées maternelles a changé de manière significative ces dernières années. Ceci est visible dans le tableau 1. La mise à jour constante de notre objectif de sélection et l'accent mis sur l'obtention d'ensembles de données améliorés et plus larges nous aident à améliorer notre progrès génétique à l'avenir.
