Le marché européen du porc vivant poursuit sa tendance haussière avec dans le nord de l’Europe des variations de prix parfois moins fortes que la semaine précédente, tandis que plus au sud, les hausses sont plus fermes comme en France qui enregistre une hausse maximum de 5 cents ou en Espagne dont la référence a été relevée de 3 cents du kilo vif. Ces hausses de prix interviennent alors que les offres sont à présent moins élevées et ne suffisent plus à satisfaire la demande des abattoirs d’autant plus que certains éleveurs retardent la commercialisation de leurs porcs pour profiter d’éventuelles hausses de cours. Toutefois, sur le marché de la viande, ces hausses de cours peinent à être répercutées car le commerce de février manque d’impulsion avec les vacances scolaires et la tenue du carnaval à divers endroits.
En Allemagne, le cours a repris 5 cents après la hausse de 10 cents de la semaine précédente. Les offres sont à présent inférieures à la demande, les éleveurs spéculant sur l’évolution positive du prix du porc en retenant un peu plus longtemps leurs porcs dans les porcheries. Les abattoirs sont donc en recherche active de porcs et congèlent la viande dans la perspective d’une meilleure demande au printemps prochain. L’organisme des statistiques a publié le bilan de la production de viande en 2023, en baisse de 6,8 % avec 4,2 millions de tonnes tandis que le nombre de porcs abattus s’est élevé à 43 871 667 porcs contre 47 169 097 en 2022, soit une baisse de plus de 3 millions d’animaux (- 7%). Une baisse de 3,5 millions de porcs concerne les porcs nés en Allemagne compensée partiellement par un surplus de porcs importés.
Au Danemark, le prix d’acompte de Danish Crown reprend l’équivalent de 4 cents d’euro. En Autriche, le cours hausse de 5 cents alors que les offres sont fluides et les poids en baisse. En Belgique, le cours a également suivi la hausse allemande.
En Espagne, les poids des porcs continuent de baisser quoique de façon plus modérée. Les éleveurs profitent de la baisse du prix des céréales pour produire des porcs plus lourds et obtenir plus de prix. Toutefois, ces pratiques commencent à poser problème notamment pour le stockage non adapté de pièces trop volumineuses. Dans un contexte de baisse d’offres qui pourrait se prolonger, le cours est revalorisé de 3 cents du kilo vif tandis que sur le marché de la viande, les hausses du prix du porc ne peuvent être répercutées sur les prix des pièces faute de commerce satisfaisant et de la présence d’une forte concurrence à l’export.
En Italie, le secteur de la transformation et du jambon en particulier fait face à une faible demande car la consommation n'est pas au rendez-vous. L'offre devrait toutefois baisser, ce qui permettra de stabiliser le cours.
Aux Etats-Unis, le prix du porc tend à se stabiliser. Les abattages de porcs de la semaine 6 ont été de 2,622 M de porcs, 6% au-dessus de la même semaine 2023. Les exportations totales de viande porcine de décembre sont en hausse de 9,5%. Le Mexique reste le principal marché, avec 105 451 tonnes en décembre (39% des ventes), soit 17% de plus que l'année précédente. Bonne dynamique aussi vers l’Australie avec 9 200 T (+ 232%), la viande de porc américaine étant plus compétitive que celle de l'UE. Les ventes de décembre vers la Chine s’élèvent à 37 330 T (- 33%). Le bilan 2023 s’établit à 2 906 823 T (+8%) dont le Mexique à plus de 1,1M T qui représente 38% de part de marché (+14%). La Chine est en recul de 7% à près de 500 000 T. En valeur, le chiffre d’affaire est en hausse de 6% à 8,160 MDS $.
Au 16 février, le prix du porc en Chine est à 16,15 CNY (2,10 euros). Alors que la Fête du Printemps touche à sa fin, le marché de la consommation porcine est relativement faible. La demande d'achats de viande de porc est peu importante. La consommation se porte essentiellement sur les produits carnés achetés lors de la période de stockage précédente. Les commandes des abattoirs se sont réduites. Selon Rabobank, les prix du porc continuent de baisser malgré la période des fêtes. Cela est dû à une liquidation massive et à une demande stagnante. Les importations au premier trimestre devraient stagner en raison de la faiblesse des prix locaux et des stocks élevés.
MPB : hausse de 0,9 cent lundi ; hausse de 5 cents jeudi
La hausse du prix du porc, amorcée timidement la semaine précédente, s’est révélée nettement plus franche la semaine passée avec près de 1 centime le lundi 12 février, la vente obligatoire ayant été activée dans la seconde partie de la séance par les abattoirs dans le but de s’assurer la vente des lots. Ce jeudi 15 février, les abattoirs sont allés rapidement vers des enchères à plus 3 centimes par rapport à la moyenne précédente, leur permettant de s’assurer une fois de plus la vente des lots, pour un prix final en hausse de 5 centimes à 1,847 euro. La demande est clairement à la hausse, les offres se réduisant également sur la zone Uniporc puisque les abattages de la semaine passée ont été de 354 229 porcs, en baisse de 6 000 par rapport à l’activité précédente. Les poids sont en nette baisse de 253 grammes à 96,48 kilos