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Retour progressif à la normale

Sur la plupart des marchés porcins européens, un retour à l’équilibre semble se dessiner, exprimé notamment par une stabilisation des cours dans le nord de l’Europe.

En Allemagne, où les abattages des 3 premières semaines montrent une production toujours en baisse, la mise à jour des excédents d’offres s’opère dans la plupart des régions et si les poids restent toujours élevés à des niveaux record, une amélioration positive du marché est envisageable rapidement. En Autriche, les abattages du début d’année ont été record et ont permis de retrouver rapidement de la fluidité même si les poids n’ont jamais été aussi élevés. Le marché belge fait état d’une situation semblable avec une mise à jour rapide des offres, accompagnée d’une légère baisse des poids. Sur la majorité des places, à l’opposé du marché du porc vivant, le marché de la viande reste généralement morose et des baisses de tarifs sont enregistrées sur l’ensemble des pièces entre 5 et 10 cents.

En Espagne, le marché revient progressivement à l’équilibre car même si les offres restent abondantes et les poids extrêmement élevés, la demande est aussi très soutenue. La référence espagnole a finalement été reconduite probablement en relation avec une première baisse des poids qui intervient après des semaines de croissance. Par ailleurs, comme ailleurs en Europe, le prix de la viande est à la baisse sur l’ensemble des coupes.

En Italie, les prix du porc sont en baisse de l’ordre de 2 cents car l’offre est importante et les poids en hausse. Pour autant, l’équilibre devrait être vite atteint car les abattoirs travaillent à plein régime, encouragés par des marges positives.

Concernant la demande chinoise, les opérateurs ne signalent aucune reprise particulière pour le moment.


MPB : - 1 centime lundi, - 4,9 centimes jeudi



Alors que les grandes places européennes se stabilisent progressivement, le cours français se démarque très nettement en poursuivant sa chute vertigineuse. Depuis le début de l’année, le cours a perdu 17,8 centimes et s’établit au 23 janvier à 1,455 euro après une nouvelle baisse de 5,9 cents la semaine passée.

Les abattoirs font état de nombreuses difficultés à acheminer la viande de porc bloquée dans les ports suite aux mouvements sociaux qui perturbent le commerce depuis maintenant plusieurs semaines. De plus, après 2 semaines d’intense activité pour fournir les opérations de promotions dans les magasins, la demande est à présent plus calme sur le marché intérieur. Si la forte activité des premières semaines a permis d’inverser la courbe des poids, les offres restent importantes et les poids affichent toujours des niveaux record. La séance du lundi 20 janvier qui s’est achevée sur une baisse de 1 centime avait donné le ton mais la stabilisation du marché européen en milieu de semaine pouvait laisser entrevoir, en vain, une amélioration du marché. Le niveau actuel des poids laisse peu de marge de manoeuvre aux groupements vendeurs pour résister face à la pression exercée par les abattoirs. Dans ce contexte, l’écart se creuse inexorablement avec les références des partenaires européens. L’activité sur la zone d’Uniporc Ouest la semaine passée s’est élevée à 380 955 porcs, en baisse de 5 340 porcs par rapport à l’activité précédente. La baisse des poids se poursuit à 97,02 kg (-135 grammes) pour se situer 250 g au-dessus de la même référence 2019.

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