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Le marché européen est attentif à l’évolution de la situation en Allemagne à la suite de la fermeture temporaire de l’abattoir du groupe Tönnies à Rheda‐Wiedenbrück dont la capacité d’abattage s’élève à 140 000 animaux hebdomadaires. La fermeture a été établie pour deux semaines et s’est accompagnée, d’autre part, de la suspension de l’autorisation d’exporter vers la Chine, qui de son côté, envisage de renforcer les contrôles sanitaires sur les produits importés. En Allemagne, le cours a toutefois été reconduit dans un contexte d’offre saisonnière peu élevée tandis que la demande de produits à griller soutient le commerce de la viande.
Beaucoup d’incertitude plane sur les pays voisins de l’Allemagne, notamment en Belgique dont de nombreux porcs prennent régulièrement le chemin des abattoirs allemands et qui viennent alourdir l’offre belge et peser sur l’orientation des cours.
Le prix d’acompte danois est également en baisse de 4 cents.
En Autriche, le marché a suivi la stabilité allemande dans un contexte de marché équilibré entre l’offre et la demande.
L’impact de cette situation en Allemagne n’a pas été perceptible dans les pays du sud de l’Europe comme en Espagne et en Italie, dont les cours poursuivent leur ascension. En Espagne, la faiblesse de l’offre fait actuellement le prix qui reprend 1 centime du kilo vif. Le férié du 24 juin en Catalogne n’a pas laissé trop d’excédents et les poids sont en baisse de 200 g, tout en étant plus lourds de 3 kilos par rapport aux poids moyens de l’an passé à la même semaine. Le marché intérieur de la viande reste pénalisé par le manque de touristes tandis qu’à l’export, la Chine fait à nouveau pression sur les prix et exige à présent des certificats « viande de porc exempte de Coronavirus ».
En Italie, les prix sont en hausse significative après avoir plongé durant de nombreuses semaines. La demande est bonne tandis que l’offre saisonnière se caractérise par des baisses continues de poids. Sur le marché de la viande, les prix sont stables.
Les prix du porc aux Etats‐Unis sont dans les plus bas niveaux de ces dernières années à la même époque. L'abattage de porcs pour la semaine 25 s'est élevé à 2,587 millions de têtes, 5,6% supérieur à l’activité de la semaine précédente et 5,6 % supérieur à l’activité de l’an passé. Les retards sont estimés à 3 millions de porcs. Les bas prix actuels encouragent les acheteurs chinois à se tourner vers le marché américain. Les prix extrêmement bas des jambons non désossés et la faiblesse du dollar américain semblent également avoir stimulé les ventes à l'exportation vers le Mexique. Il est constaté également une amélioration des ventes vers la Corée du Sud et le Canada, tandis que les ventes au Japon restent décevantes.
Une nouvelle augmentation du prix moyen du porc en Chine (+4 %, + 1,22 CNY) a été enregistrée pour la troisième semaine de juin. Le cours se situe 98,82 % au‐dessus du prix de l’an passé. Bien qu'aucune corrélation n'ait été trouvée entre l'épidémie de Coronavirus et la viande importée, les autorités chinoises ont néanmoins choisi de suspendre toutes les importations de viande de porc de l'abattoir de Tönnies à Rheda. Lors d'une conférence de presse, un porte‐parole du gouvernement chinois a expliqué que la suspension de l’agrément était régie par des "principes de précaution". Il a déclaré qu'il y avait parmi la population chinoise, la crainte que l'épidémie de Coronavirus sur un marché alimentaire à Pékin soit liée à l'importation des produits. Ce week‐end, selon l'agence Reuters, la Chine a également suspendu toutes les importations de produits de volaille en provenance d'une usine de Tyson aux États‐Unis également gravement touchée par le Covid‐19. À l'avenir, les autorités chinoises ont choisi de demander aux exportateurs de déclarer que les produits exportés sont exempts du Coronavirus. (source : lf (DK)).
MPB : cours identique à 1,346 euro
Le cours reste inchangé depuis 6 semaines à 1,346 euro. La faible amplitude des enchères montre une fois de plus que l’ensemble des abattoirs se retrouve autour de cette stabilité. 2 069 porcs n’ont cependant pas reçu d’enchères au cours de la semaine et ont été affectés à un abattoir. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 374 439 porcs, ce qui représente une baisse de 5 680 porcs par rapport à la semaine précédente. Toutefois, les poids moyens enregistrent une nouvelle baisse sensible de 515 g à 95,74 kg, pour une baisse totale de 1,4 kilo en 3 semaines. Cependant à fin juin, les poids restent toujours 1 kilo supérieurs aux poids de la même semaine 2019. Sur les 4 semaines de juin (semaines 23 à 26), les abattages se sont élevés à 1 475 469 contre 1 460 270 pour les mêmes semaines 2019, soit une augmentation de 1,04 % (15 200 porcs supplémentaires). Sur la période des 26 premières semaines 2020, l’activité est en baisse de 1,81% (environ 175 000 porcs de moins qu’en 2019), les poids moyens s’élèvent à 96,53 kilos contre 95,99 kilos en 2019, soit une augmentation moyenne de 540 grammes sur les 26 premières semaines 2020.
