En Allemagne, la grande majorité des länder est à présent en vacances scolaires et la demande intérieure reste faible. Toutefois, le niveau des offres est de plus en plus bas et faute de commerce suffisant, les abattoirs réduisent leur activité. Les grands abattoirs publient toujours des prix maisons inférieurs de 10 centimes à la référence officielle pour les porcs hors contrat, mais la pression exercée est relative tant le niveau des offres est bas.
Le prix d’acompte au Danemark reprend 2 centimes d’euro, mais le différentiel avec les autres cotations européennes est encore important, notamment avec l’Espagne, autre grand exportateur européen.
En Espagne, avec 0,5 cent de hausse, le prix du kilo vif progresse à présent plus lentement. En effet le différentiel avec les autres places européennes et principalement avec le nord de l’Europe est un frein à l’évolution du prix. En effet, le niveau de prix atteint complique les ventes tant sur le marché intérieur, au prise avec une forte inflation, qu’à l’export. Les fortes chaleurs qui sévissent depuis le mois de mai ont un fort impact sur la production qui baisse maintenant régulièrement, conduisant les abattoirs à réduire sur 4 jours, voire moins, leur activité. La chute des poids est historique et les place à présent 2,4 kilos sous le niveau de l’année dernière à la même semaine. La seule bonne nouvelle est l'intérêt constant des chinois qui s’est traduit récemment par des autorisations d’exporter accordées à 2 nouveaux abattoirs. Cependant, il faudra attendre la dernière partie de l'année pour mesurer l’ampleur de ce retour aux achats.
En Italie, la situation de marché reste malgré tout en faveur de la production, car comme dans tous les pays du sud de l’Europe, les températures élevées ont considérablement diminué l’offre disponible. La demande est correcte même si elle n’a pas retrouvé le niveau de l’avant‐Covid. D’autre part, le niveau atteint par les prix du porc constitue de plus en plus un frein aux ventes et les répercussions sur le prix de la viande sont plus laborieuses, compromettant la rentabilité des entreprises.
Aux Etats‐Unis, le prix du porc est très élevé, il rejoint pratiquement le pic atteint l’année dernière au mois de juin, et se rapproche des niveaux record de l’année 2014. Les abattages demeurent encore sous les niveaux de l’an passé mais reprennent leur lente progression après avoir passé le creux saisonnier de production. Le stock total de porc en entrepôt frigorifique à la fin du mois de juiin était de 245 400 tonnes, soit 22,4 % de plus que l'année dernière et 2,4 % de plus que la moyenne sur cinq ans. ormalement, il est constaté une baisse des stock de porc en juin, mais cette année, la baisse n'a été que de 0,9 %, contre une baisse moyenne de 4,6 % au cours des cinq dernières années. La faible demande d'articles de transformation et le niveau élevé des prix de même que la hausse du dollar ont probablement poussé davantage de produits dans les entrepôts frigorifiques.
En Chine, le cours du porc tend à se stabiliser depuis son plus haut à 23,92 CNY le 6 juillet dernier. Au 27 juillet, le prix est de 21,64 CNY le kilo vif (3,15 euros, 3,20 dollars). La stratégie qui consiste à remettre sur le marché des stocks de viande issus des réserves de l’état et l’augmentation récente (mais légère) des importations ont pu contribuer à la stabilisation du cours du porc, souhaitée par les autorités chinoises.
MPB : +0,1 cent lundi; +1,2 cent jeudi 28 juillet
La dernière semaine du mois de juillet s’est achevée par une hausse de 1,3 centime du cours du porc au MPB après deux semaines de relative stabilité, la semaine du 14 juillet ayant permis aux abattoirs de relâcher la pression à l’approvisionnement. En réalité, le niveau des offres est également aible en France et même le férié du 14 juillet n’a pas permis la remontée habituelle des poids moyens, ce qui traduit la faiblesse des disponibilités actuell s. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 365 768 porcs, pratiquement du même niveau que la semaine précédente mais avec des poids qui baissent à nouveau de 230 grammes pour se situer à 93,54 kilos, soit 1,2 kilo inférieurs à ceux de 2021 pour la même semaine. A noter que l’activité de cette semaine 30, hors nouveaux abattoirs, est de 361 071 porcs, alors qu’elle s’élevait à près de 373 000 en 2021, soit moins 11 853 porcs (‐ 3,2 %).
Sur les 4 semaines de juillet (semaines 27 à 30), 1 384 000 porcs ont été abattus sur la zone Uniporc Ouest (hors nouveaux abattoirs) soit 31 250 porcs de moins qu’au cours de la même période 2021 (‐ 2,2 %).