Les fériés qui s’annoncent, synonymes de réduction d’activité, et les offres traditionnellement élevées à cette période de l’année ne parviennent pas, pour l’instant, à ébranler les tendances observées depuis plusieurs semaines en Europe. Au Danemark, très orienté à l’export, le prix d’acompte enregistre sa cinquième hausse consécutive pour un total de 13 centimes et se situe à présent à un niveau de prix rarement atteint (1,74 euro), encore moins à cette période de l’année. Le prix payé aux éleveurs danois prend ainsi la tête des principales références européennes comme ce fut le cas en 2016, autre année de forte demande à l’export. En Allemagne, le prix a été reconduit pour la dixième semaine consécutive malgré des offres élevées et la présence de 2 fériés à venir (le 31 octobre, fête de la Réforme et le vendredi 1er novembre). Comme partout ailleurs, le commerce présente deux côtés : celui dirigé vers l’export et notamment vers la Chine qui génère d’excellents résultats et celui orienté vers le marché intérieur, où les affaires sont plus calmes. Sur le marché autrichien, la fluidité est exceptionnellement bonne malgré des offres fortes et la perte d’activité du 1er novembre. En Belgique, où la filière porcine est privée d’export vers l’Asie, le marché est plus tendu d’autant plus que les abattoirs allemands s’y fournissent moins en porcs vivants en raison d’une offre allemande suffisante liée aux fériés. Dans un contexte d’offre et de poids en hausse et à l’approche du 1er novembre, la stabilité du cours reste fragile.
La baisse du cours espagnol, amorcée depuis 5 semaines, se poursuit sur le même rythme (-0,7 cent du kilo vif) pour un total de 3,7 cents, ce qui reste relativement mesuré, comparé aux années antérieures. La situation de marché reste inchangée, à savoir un commerce extrêmement lucratif avec la Chine dont la demande est phénoménale et un marché intérieur qui peine parfois à digérer ce niveau de prix du porc, totalement inédit à la veille du 1er novembre.
La tendance haussière du cours italien est ininterrompue depuis le milieu du mois de juin. Les abattoirs parviennent à répercuter les hausses du prix du porc auprès de leurs clients non sans fragiliser les entreprises de transformation dont la matière première est de plus en plus chère. La tendance pourrait s’inverser avec une offre à venir plus étoffée et des poids toujours en augmentation.
MPB : - 1 cent dans la semaine
La séance de vente du lundi 31 octobre a enregistré une baisse de 0,9 cent, ce qui constitue la plus forte baisse depuis le 3 janvier. La proximité des 2 fériés de novembre permet d’inverser la tendance en réduisant les besoins des abattoirs. Ces mêmes fériés rendent plus compliquée la mise en invendus des lots de porcs dont les poids moyens sont relativement élevés. La séance de vente du jeudi 24 octobre a vu des positions à l’achat plus divergentes entre des abattoirs favorables à une baisse franche et ceux qui privilégiaient la stabilisation du prix à l’heure où des négociations sont en cours pour la réévaluation des tarifs. Cette opposition des stratégies a abouti à une relative stabilité du cours qui s’effrite de 0,1 cent à 1,685 euro, non sans avoir au passage provoqué près de 3 000 porcs invendus pour enchères très insuffisantes. L’activité de la semaine qui précède la semaine de la Toussaint s’est élevée à 380 317 porcs, activité assez stable par rapport aux 2 semaines précédentes mais supérieure de 7 000 porcs à la même référence 2018. Quant aux poids moyens, ils reprennent à nouveau 128 g, à 95,55 kilos, soit 820 g plus lourds que l’an passé.