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Dans les élevages en Allemagne, le nombre de porcs en attente est encore très élevé mais il semblerait que le surplus n’augmente plus en raison notamment d’une hausse de l’activité des grands abattoirs du pays. D’autre part, quelques perspectives optimistes semblent apparaître avec une possible autorisation de travailler les week‐ends et jours fériés, mais les reports sont élevés et le marché européen sera encore longtemps lourdement chargé en viande. Malgré la baisse récente des prix du porc et de la viande, la demande reste limitée par l’absence de la restauration hors domicile et la fermeture des grands marchés à l’export, dont la Chine.
La situation est assez similaire en Belgique où les offres s’accumulent, avec pour conséquence des poids record en hausse de 3 kilos par rapport à l’an passé. Sur le marché de la viande, des baisses de tarifs de l’ordre de 10 cts / kg sont enregistrées.
En Autriche aussi, le prix est resté stable en fin de semaine dernière. Pourtant, les offres sont en nette augmentation et les retards d’abattage s’accumulent. Le commerce est impacté par les restrictions liées à la crise sanitaire et si les ventes dans le secteur de la distribution sont en croissance, cela ne compense pas les pertes enregistrées dans le secteur de la restauration.
Au Danemark, le prix d’acompte a été reconduit. Selon ISN, un abattoir du groupe Danish Crown a retrouvé son agrément pour exporter vers la Chine et un autre abattoir est en passe de retrouver le sien ce qui pourrait atténuer la pression actuelle sur le marché européen.
En Espagne, le marché présente peu de changement par rapport aux semaines précédentes. L’offre est élevée mais les abattages sont record, portés par un commerce à l’export très dynamique. Les abattoirs tournent au maximum de leur capacité avant le ralentissement traditionnel autour du 15 décembre. Les volumes à destination de la Chine sont importants et la rentabilité est toujours au rendez‐vous. La concurrence sur le marché européen de la viande est forte et pour gagner en compétitivité, des baisses hebdomadaires de 5 à 10 cts du kilo sont nécessaires.
En Italie, les prix du porc ont reculé de l’ordre de 5 cents. Après des baisses de tarifs concédées sur le marché de la viande, la résistance des éleveurs a cédé sous la pression des abattoirs. L’offre de porcs est supérieure à la demande. Les poids se sont stabilisés après 2 semaines de forte hausse.
Aux Etats‐Unis, les prix du porc sont en baisse selon une tendance saisonnière. Les abattages restent stables comparés aux semaines précédentes et à celles de l’an passé. L’activité de la semaine passée a toutefois été ralentie par la traditionnelle journée de Thanksgiving. L’USDA a estimé les stocks de viande de porc à fin octobre à 203 000 tonnes, soit 26,8% de moins qu’il y a un an. Le stock des poitrines de porc, très demandées notamment à l’export vers l’Asie, est en baisse de 56,7%, les stocks de jambon sont inférieurs de 29,1% à l’an passé et de 34% à la moyenne des 5 dernières années.
En Chine, les prix du porc poursuivent leur tendance baissière amorcée il y a quelques semaines. Si différentes sources s’accordent à confirmer la reprise de la production porcine chinoise, il apparaît également que les besoins de la Chine en produits porcins seront élevés encore longtemps avec la croissance de la population et la tendance continue à l’urbanisation qui s’accompagne d’une augmentation de la consommation de viande dont celle de porc. D’autre part, la vie en Chine semble reprendre son cours avec le contrôle de la pandémie et la demande est relancée.
MPB : ‐ 0,014 euro lundi, ‐ 0,012 euro jeudi
La première vente hebdomadaire du lundi 23 novembre s’est achevée sur une baisse plus marquée que celles des 2 lundis précédents. Ce retrait de 1,4 centime a été suivi le jeudi 26 novembre par une baisse plus modérée de 1,2 centime mais qui amène le cours à 1,218 euro, 13,6 centimes en‐dessous du prix de la fin octobre (‐9,4%). Les récentes baisses de prix sur le marché européen ont ramené les cotations assez proches les unes des autres, en dehors bien sûr du prix allemand. Le marché français reste très impacté par les mesures restrictives liées à la pandémie qui privent les entreprises françaises de débouchés sur le secteur de la restauration hors foyer. La concurrence de viandes européennes très attractives conduit forcément à des réductions de tarifs sur toutes les pièces. Le secteur de la distribution profite de la hausse des achats des ménages sans que cela ne compense les pertes subies dans d’autres secteurs. L’activité d’abattage sur la zone Uniporc Ouest reste correcte à 379 248 porcs. Après la hausse des poids consécutive au férié du 11 novembre, la tendance est à nouveau à la baisse puisque les poids moyens s’établissent en fin de semaine dernière à 96,31 kilos, en retrait de 152 g. L’activité annuelle à cette fin novembre laisse apparaître un déficit d’environ 150 000 porcs abattus par rapport aux 11 mois 2019, avec pourtant 1 journée d’abattage supplémentaire en 2020. En octobre 2020, les poids moyens avaient été inférieurs à ceux d’octobre 2019 à l’inverse des autres mois, la tendance se poursuit en novembre avec cependant un férié de moins sur cette période qu’en 2019 (dimanche 1er novembre) qui a donc permis un peu plus de fluidité.
