Les abattoirs allemands avaient donné une indication la semaine passée en conservant leur position prise une semaine auparavant. La cotation officielle d’AMI a ainsi pris le relais cette semaine, suivie par les autres grandes places du Nord de l’Europe : Danemark, Autriche, Pays‐Bas, Belgique ont affiché le même cours. Les abattages intensifs de ce mois de janvier commencent à avoir des conséquences sur les poids qui s’orientent un peu partout à la baisse, signe d’un retour progressif vers la fluidité. En Allemagne, l’activité des abattoirs a été forte les semaines n° 2 et 3 et les poids ont perdu 400 g, les offres se normalisent petit à petit. Le marché de la viande reste faible, les différentes pièces perdent pour la plupart de la valeur. A défaut de commerce, le recours au stockage est de plus en plus souvent la règle, comme c’est souvent le cas au mois de janvier.
En Espagne, la stabilisation du cours est également de mise. L’offre est toujours élevée mais les abattages sont du même niveau. Pour pallier un commerce atone de ce début d’année, les entreprises profitent des bas prix pour congeler. Concernant l’export, les espagnols font état d’un manque de dynamisme des achats chinois tant sur la viande que sur les sous‐produits.
Comparés aux 4 premières semaines de l’année 2017, les cours allemands et espagnols sont en repli de 14 % et 12 % respectivement. Les niveaux de prix sont assez proches de ceux de janvier 2016, les poids en 2018 dans ces 2 pays sont toutefois plus élevés qu’en 2016. D’une manière générale, les grands pays producteurs de porcs en Europe voient leurs poids moyens atteindre des niveaux jamais atteints. En 2016 et 2017, la cotation espagnole se distinguait en début d’année par un décrochage par rapport à ses concurrentes française et allemande.
Pour ce début 2018, les 3 références se tiennent dans un mouchoir de poche. Le prix d’acompte danois, connaît sa plus basse référence en semaine n°4 depuis 2010. Le cours s’est stabilisé aussi en semaine n° 5.