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En Allemagne, le prix est reconduit et aucun « prix maison » n’est apparu. La demande sur le marché intérieur connaît une légère reprise provoquée par le retour du printemps et la saison des barbecues ; la saison des asperges s’accompagne également d’une bonne demande de jambon. Cependant cette demande modérée ne suffit pas à provoquer des hausses de prix et la réduction d’activité, pour cause de 1er mai, offre un approvisionnement suffisant aux abattoirs pour les jours à venir d’autant plus que le poids moyen des porcs est environ 600 g plus élevé qu’il ne l’était un an plus tôt. Ce qui bride aussi la revalorisation du prix du porc en Allemagne comme dans les autres bassins européens provient des difficultés rencontrées sur le marché du grand export avec une plus faible demande de sousproduits, en particulier de la part de la Chine, principal débouché de cette catégorie de produits. Sur le marché intracommunautaire, le commerce se complique aussi après les chutes de prix du jambon en Italie. Alors que la majorité des pays du Nord de l’Europe ont stabilisé leur cotation la semaine passée, la pression sur les marchés européens s’est exprimée en Belgique par une baisse de 1 cent du kilo vif alors que les poids d’abattages sont ici aussi très lourds.
Ce contexte difficile du commerce porcin est commun à l’ensemble des pays européens. A cette faible demande, s’ajoute une offre élevée de viande. C’est le cas en Espagne où les poids d’abattage, malgré les récentes baisses, restent 2,3 kg plus élevés que l’an passé à la même époque. Le marché espagnol est équilibré avec une demande intérieure satisfaisante. Le commerce extérieur fragilise cependant cet équilibre avec, pour les exportateurs espagnols, les mêmes difficultés que leurs homologues allemands pour vendre les sous‐produits en Chine et ainsi valoriser la carcasse de porc. Selon les experts espagnols, ce contexte morose laisse peu de perspectives de hausses significatives des prix au cours de cet été.
Aux Etats‐Unis, les prix ont rebondi après avoir atteint en semaine 15, leur plus bas niveau depuis 15 ans. Cependant l’écart de prix entre prix américains et prix européens, qui s’est creusé depuis juillet 2017, reste important et profite certainement aux viandes américaines dans ce contexte de volume de viande élevé et de demande plus resserrée.
MPB : cours inchangé
Les 2 séances de ventes hebdomadaires se sont caractérisées par des comportements à l’achat diamétralement opposés selon les outils et leur demande respective. Cela a abouti à la reconduction du cours qui s’établit ainsi à 1,181 euro (+ 0,1 cent dans la semaine) soit 36 centimes en‐dessous de la référence du 27 avril 2017. Sur les 17 premières semaines 2018, la moyenne cumulée est de 1,175 euro contre 1,420 euro en 2017 (‐17,25%). A la veille de la semaine fériée du 1er mai, l’activité est assez forte puisque 389 118 porcs ont été abattus, ceci pour compenser la perte d’une journée d’activité de cette nouvelle semaine. L’intensité des abattages a eu pour résultat une baisse significative des poids de 290 g qui s’établissent à 95,16 kg. Depuis le début de l’année, les poids moyens d’abattage sont 800 g plus élevés que l’an passé et l’offre de porcs en tête, à nombre de jours égal, est supérieure de 2,45 % environ. Comme dans le reste de l’Europe, la hausse de production pèse sur la revalorisation du prix du porc avec une consommation intérieure peu dynamique et un commerce à l’export (qui compte pour près de 30 % de la production nationale) confronté aux mêmes difficultés que les autres exportateurs européens à savoir une forte concurrence sur des marchés très disputés et un resserrement des achats chinois.
